Voilà près de six mois qu’aucun paquebot de croisière n’a accosté au quai Jules Ferry, à Nouméa. Mais bonne nouvelle dans deux semaines, un premier gros-porteur, le Ovation Of the Seas et ses 4 000 passagers, y fera de nouveau escale.
"Il faut redémarrer pour redonner de l'espoir à tout le monde"
Installée à proximité du quai, une enseigne de location de voitures et de scooters, espère voir revenir dans son agence les touristes anglo-saxons. Pour cette clientèle étrangère, l’entreprise a investi dans une quinzaine de véhicules électriques. “Sur la gare maritime, on espère que cela emmène de l’activité supplémentaire et que ça nous diversifie aussi. La clientèle anglo-saxonne est notre principale, autant sur la croisière que sur l’aéroport. Et on espère que le tourisme [puisse revenir] grâce à ça”, explique Camille Maestracci, coordinatrice de l'agence.
Un retour des touristes, également espéré par Patricia Lecomte. Elle dirige depuis plus de 25 ans, une société spécialisée dans le transport de voyageurs. Le marché de la croisière représente 98% de son chiffre d’affaires. “C’est une bonne chose pour les commerçants, pour les transporteurs. Et il faut redémarrer pour redonner de l’espoir à tout le monde”, assure la professionnelle.
"Il y en a qui ont encore peur de descendre du paquebot"
Une bouffée d’oxygène pour cette cheffe d’entreprise. Mais encore faut-il, estime-t-elle, que toutes les réservations aboutissent. “On sait qu’il y en a qui ont encore peur de descendre du paquebot, parce qu’ils ne savent pas ce qui les attend sur Nouméa. On les a déjà rassurés par e-mail, lors des réservations, mais on attend de voir”, révèle Patricia Lecomte.
Des arrivées et une reprise du tourisme international qui sont évidemment soumises à une condition : le maintien de la sécurité sur le territoire. En Calédonie, près de 450 prestataires touristiques dépendent de cette relance.