A Païta, les habitants exaspérés par les inondations à répétition

Plus de 70 personnes ont marché dans les rues de Païta ce lundi matin.
Près de 70 habitants sont descendus dans les rues de Païta, ce lundi matin. Une marche en la mémoire des victimes des inondations lors des derniers épisodes pluvieux. L’occasion aussi d’interpeller la mairie sur les conséquences très lourdes des fortes pluies dans plusieurs quartiers.

Ils sont à bout et ils l’ont fait savoir, ce lundi 4 avril, en marchant dans les rues de Païta, au départ du rond-point de Karikouié. Sur les banderoles brandies par ces habitants de la commune, des propos pour le moins explicites : "ras-le-bol" ou encore "que font les élus ?". 

Le cortège compte des familles, membres de deux collectifs et de plusieurs  associations représentant les lotissements Ondémia, Ma Plaine, Bernard, Niaoulis et Karikouié.

"On voit la vague arriver"

Marie-Claire habite le lotissement Ondémia, dans une maison située à proximité d’un cours d'eau. "A chaque fois qu’il y a une inondation, la rivière déborde automatiquement. On voit la vague arriver, elle rentre dans la maison", décrit cette habitante. L’appréhension ne la quitte plus : "une autre dépression se prépare et on se dit déjà qu’on ne va pas dormir. On va devoir surveiller la rivière pour voir si elle ne monte pas."

Un dossier en souffrance 

Régulièrement touchés par ces inondations, les riverains ont déposé un cahier de doléances à la mairie. 

"On vit, en ce moment, beaucoup de stress par rapport aux fortes pluies, aux dépressions qui arrivent, suite au phénomène La Niña. On a trouvé comme solution de travailler ensemble, avec monsieur le Maire, mais voilà, ça n’avance pas comme on veut", se désole Marie-Michèle Tutagata, la présidente de l’association du lotissement Bernard. 

Des mini-ponts pour remplacer les radiers ? 

Cinq demandes ont été formulées à la mairie, comme le fait de suspendre la délivrance de permis de construire, tant que le PUD n’est pas validé, ou encore de remplacer les radiers par des mini-ponts, mais aussi de mener une étude des digues sur la Sav Express.  

Atama Teugasiale, porte-parole du mouvement, suggère d’"arrêter les contrats pour les constructions des maisons, des logements" afin de faire de l’entretien des cours d’eau une priorité. "(Ils) ne sont pas entretenus annuellement. Normalement, les curages en largeur ou en profondeur, c’est une ou deux fois par an."

Silence du maire 

Leur cahier de revendications a été réceptionné par Marcel Païta, adjoint au maire. Tous attendent une réponse du 1er édile, Willy Gatuhau, qui était en réunion ce lundi. Ils redoutent l’arrivée imminente d’une nouvelle dépression sur le Caillou, annoncée par Météo France. 

Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Thérèse Waïa et Carawiane Carawiane :

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