Huit mois de prison ferme pour le voleur à la hache et au sabre d’abattis de Népoui

Le jeune homme de 19 ans a été jugé pour deux affaires de vol mais surtout de violence dans des commerces de Népoui. Dans les deux cas, il avait utilisé des armes : une hache en septembre 2018 et un sabre d’abattis en juillet dernier. Il écope de deux ans de prison dont seize mois avec sursis.
« Je vais te couper en deux ». C’est avec cette formule terrifiante qu’un jeune homme originaire de Népoui a menacé de mort la caissière de la station service de son village. Le 23 juillet dernier, c’est accompagné de son arme de 70 cm qu’il a mis en joue cette même employée, qui refusait de lui céder l’argent de sa caisse. Une fois le butin en main, 45 000 francs CFP, le braqueur sans emploi est rentré au domicile familial. 
 

Identifié par son tatouage

Mais il a rapidement été appréhendé, grâce à la vidéosurveillance de l’établissement. C’est son tatouage sur la main qui aurait permis de l’identifier, car le jeune assaillant a agi cagoulé. Un signe distinctif qui a permis de le relier à une seconde affaire pour laquelle il a également dû d’expliquer devant le tribunal. 
 

Des coups de hache dans le libre-service

Un accès de violence survenu en septembre 2018 au cœur d’un libre service à Népoui. Avec le même mode opératoire. C’est armé, cagoulé et menaçant que ce jeune homme qui je cite, « reste une énigme » selon son avocate tant il ne prononce mot, avait effrayé la caissière de l’échoppe. Il avait alors complètement détruit à l’aide d’une hache la vitrine du rayon d’alcool. Pour s’emparer d’une bouteille de vodka. 
 

Une personnalité introvertie

Des actes d’une extrême violence dont le jeune homme sans activité n’explique guère l’origine. Pieds nus, mains dans les poches, le prévenu semble absent de son propre procès. « Oisif, sans véritable occupation ni amis, il parle de sa famille comme s’il ne les connaissait pas », relate la présidente du tribunal Evelyne Camerlynck à la lecture du procès verbal.  Selon son père, « il jouait à des jeux de guerre mais depuis que la console est cassée, il ne fait plus rien et reste dans sa chambre ».
Pour son avocate aussi, les explications manquent. « Il est amorphe. Il ne fume pas, ne boit pas, est extrêmement introverti. Mais c’est surtout son entourage qui le laisse vivre enfermé ». 

Pour ces actes d’une grande violence il a été condamné à deux ans de prison dont seize mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant trois ans. A l’annonce de son retour au Camp Est, le prévenu n’a témoigné d’aucune émotion. Epaississant encore un peu plus le mystère autour de cette affaire.