L’annonce a été faite ce week-end par la Province sud. Dans un communiqué, la maison bleue a annoncé le prélèvement de 24 requins durant le mois de confinement. Un abattage de requins tigres et de bouledogues au niveau de l’Îlot Maître, du récif Ricaudy et de la grande rade de Nouméa.
Des « prélèvements ciblés de squales », ont été réalisés par les services vétérinaires de la province Sud, durant le confinement. Autour de l’îlot Maître, 17 squales dont 15 requins tigres et 2 requins bouledogues ont été prélevés. Du côté du récif Ricaudy, ce sont 6 squales dont 4 requins tigres et 2 bouledogues qui ont été abattus et dans la grande rade, 1 requin bouledogue.
Éviter la sédentarisation
Une mesure qui fait suite à l’attaque qui avait tué un nageur à l’îlot maître, à la fin du mois de février dernier. La province sud précise que « l’ensemble de ces spécimens a été sélectionné en fonction de sa taille et de son agressivité ».
Une nécessité de « maintenir les efforts, pour éviter la sédentarisation près de nos baies, de spécimens qui pourraient devenir progressivement déviants ». Un « difficile équilibre » de la sécurité et du respect des espèces, que la province Sud « s’emploie à maintenir ».
« Ces prélèvements sont un seul élément d'un pannel beaucoup plus nombreux d'actions, pour prévenir le risque requin », précise Clément Préault, directeur de cabinet de la présidence de la province Sud.
Clément Préault, directeur de cabinet de la présidence de la province Sud
Le communiqué de la province Sud :
Abattages non justifiés
Du côté des associations environnementales, Sea Shepherd comprend les enjeux de sécurité mais pour Olivier Malnati, secrétaire de l’association en Nouvelle-Calédonie, ces abattages ne sont pas justifiés scientifiquement.
« Les reponsables de la province Sud admettent eux-mêmes, qu'ils ne possèdent pas de données fiables pour justifier les opérations en cours », assure le secrétaire de Sea Shepherd en Nouvelle-Calédonie.
Olivier Malnati, secrétaire de Sea Shepherd en Nouvelle-Calédonie
Le communiqué de presse de Sea Shepherd :
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Claude Lindor :