Chez les Kaï, la pêche de bord de mer, c’est une histoire de famille. Thérèse en a appris les préceptes grâce à ses parents, dès son plus jeune âge. "J’allais pêcher avec eux pendant les vacances, dès que je n’avais pas école." Sa mère Adèle lui apprend à pêcher le poulpe, tandis que son père lui enseigne la pêche à la ligne, pour attraper saumonées et becs de cane.
Un événement commercial important
Cette activité assure des revenus complémentaires au couple. Mais elle permet surtout à Thérèse Kaï de vivre comme elle l'entend, au contact de la nature. "J’adore la pêche et ça rapporte un peu d’argent pour subvenir à nos besoins et ceux de nos enfants. Mon compagnon, lui, travaille à côté. Originaire de la tribu de Bota Mere, à l’embouchure, la jeune femme profite des marchés pour écouler sa pêche. Le jeudi, de 8 heures à midi, elle tient un petit stand à l’entrée du village, tout près du nouveau pont qui enjambe la rivière Thio.
Quand elle n’a pas tout vendu, elle "fait du porte-à-porte". Mais c’est bien la Foire de Thio qui lui assure la plus grosse partie de son chiffre d’affaires. La moitié, presque. Pas question de pêcher à la dernière minute. "On se prépare un à deux mois à l’avance, en fonction des grandes marées."
Poissons et mollusques
"On stocke une partie de la pêche au congélateur. Mais il y aura aussi des produits frais. L’an dernier, on a vendu une glacière de 100 litres de poulpes, une autre de poisson." Mais aussi quelques coquillages, comme des trocas et des bigorneaux, très prisés des visiteurs. Pour cette nouvelle édition de la Foire, l’aîné de ses trois enfants est mis à contribution. Comme Thérèse enfant, le jeune garçon apprend à pêcher des sauteurs, sous l’œil expert de ses parents.
Son portrait audio est à découvrir ici