Privés de voyage en raison de la crise sanitaire, bien des Calédoniens ont redécouvert le Caillou. La province Sud veut les encourager dans cette démarche. Pour répondre à leurs attentes, elle a mis sur pied Sud tourisme, une société publique locale (ou SPL) chargée de promouvoir et même de commercialiser les offres touristiques. En particulier les plus discrètes.
L’idée, c’est que la SPL aille vers chaque prestataire, qu’elle crée du contenu pour eux.
Roxanne Brun, directrice générale de Sud tourisme
Stratégie de la thématique
"Elle leur donne de la visibilité", énumère-t-elle. "Elle les aide dans la création de packages. Elle commercialise en fonction de cette nouvelle stratégie qui est plutôt sur un tourisme par thématique : un tourisme d’aventure, un tourisme insolite, un tourisme sportif…"
La promotion se fera en un lieu d’accueil avec pignon sur rue, qui doit ouvrir en juillet ou en août. Mais aussi sur des événements et des salons. "Par exemple le village de la Groupama race", en juin, "avec la promotion de packages dédiés aux activités nautiques et puis, en septembre, sur l’organisation d’un salon des activités de pleine nature."
Effort budgétaire
La province collectera des données concernant le secteur touristique et accompagnera les professionnels. Ça peut être en proposant des formations, ou en instruisant des demandes d’aides à l’investissement. Des ambitions fortes, soutenues par un budget conséquent : la collectivité investit dans ce projet plus d’un milliard de francs CFP sur cinq ans.
Il a été voté en assemblée de la province Sud, la semaine dernière, un engagement de 1,150 milliard sur cinq ans.
Jean-Gabriel Favreau, président du conseil d’administration de Sud tourisme
Pour le moment, cinq communes sont actionnaires de Sud tourisme et participent à son budget à hauteur de 30 millions : Nouméa, Dumbéa, le Mont-Dore, Païta et Boulouparis. La Foa, Yaté et l’Île des Pins devraient leur emboîter le pas.
Un reportage de Caroline Antic-Martin et et Thomas Douchy :