Violences en Nouvelle-Calédonie : qui sont les cinq tués lors des dramatiques journées de mercredi et jeudi ?

Nuit de saccages et de violences à Nouméa et dans le grand Nouméa dans la nuit du 13 au 14 mai 2024
Les violences en Nouvelle-Calédonie ont pris une tournure dramatique, mercredi 15 mai. Quatre personnes ont été tuées dans la journée. Trois jeunes Kanak de 17 à 26 ans, et un gendarme mobile de 22 ans. Jeudi, un autre gendarme a été tué par "un tir accidentel".

Quatre morts en une seule journée mercredi, un cinquième jeudi. Les émeutes qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis lundi dernier ont réellement viré au drame mercredi 15 mai. Les victimes ont toute un point commun : leur jeunesse. 

Voici, à cette heure, ce que nous savons sur ces victimes et le point sur les faits.

Trois victimes kanak

La vie de Jybril, 20 ans, s’est arrêtée à Ducos. L’étudiant en première année de BTS, originaire de Maré, a été tué par balle par un particulier qui a fait usage de son arme à feu. Dans un communiqué commun, Hippolyte Sinewami Htamumu, grand chef du district de la Roche et Maryline Sinewami, maire de Maré, estiment qu’il se trouvait "au mauvais endroit au mauvais moment". A Ducos, une jeune fille de 17 ans a également perdu la vie, probablement tuée par la même personne.

Troisième victime civile, un homme de 36 ans, dans le quartier nouméen de Kaméré. Il a, lui aussi, succombé à un tir par arme à feu. Ces trois Kanak ne feraient pas partie de la CCAT, selon les explications du haut-commissaire. Interrogé jeudi matin sur France 2, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a annoncé que le meurtrier présumé des deux jeunes à Ducos a été appréhendé. Selon le ministre, ils "venaient manifestement pour voler une voiture".

Un gendarme mobile abattu mercredi

Enfin, dans la soirée de mercredi, à La Coulée, au Mont-Dore, c'est un gendarme mobile qui a été tué par balle. Nicolas avait 22 ans. Selon les explications de Gérald Darmanin, le militaire avait enlevé son casque pour parler avec des vieux. C'est à ce moment précis qu’il a été visé et tué d'une balle en plein front.

Un autre gendarme tué d'un tir accidentel

Jeudi en début de soirée, Gérald Darmanin a annoncé la mort d'un autre mobile, tué par un tir accidentel. La gendarmerie a apporté des précisions :"Ce jour, à l’occasion d’un départ en mission, alors qu'une unité configurait un véhicule blindé sur la caserne Bailly [à Nouméa, quartier de Normandie]un gendarme mobile a trouvé la mort, touché par un tir accidentel, déclenché dans des circonstances encore à préciser."