Le 1er octobre, le centre médico-social de Yaté pourrait fermer ses portes. La conséquence du départ des deux médecins en exercice. "On n’aura plus de soins ici. Il faut qu’on appelle le Samu. Ce sont les pompiers qui sont là en premier et après, c’est à eux de décider si oui ou non, on a besoin d’être évacués sur Nouméa", alerte Sandrine Atinaoua, une habitante. "La peur pour nous, c’est que les gens ne pourront pas se déplacer ou ils ne voudront plus se faire soigner parce qu’il faut aller à l’extérieur."
Mettre en place le climat pour qu'ils se sentent en sécurité
Une mobilisation a donc été organisée devant la mairie, ce jeudi. Les habitants ont été reçus par le maire et les élus. Un collectif a également été créé par les membres des quatre tribus de Yaté, pour tenter de trouver des solutions, notamment concernant l'insécurité. "On s’est dit qu'il fallait que nous, la population de Yaté, on mette en place le climat idéal pour pouvoir accueillir nos médecins et qu’ils se sentent en sécurité. Tout le monde doit mettre la main à la pâte. Ce matin, on s’est donc créé un petit collectif qui va travailler dessus. On a pris des personnes-ressource dans chaque tribu. Il y a des papas et des mamans qui se sont portés volontaires."
La scolarité des enfants
Des habitants qui se sentent oubliés et dont les difficultés ne s'arrêtent pas au domaine médical. "Au-delà du Mont-Dore, il y a une vie, derrière les montagnes. Il y a la scolarité de nos enfants qui partent le dimanche sur Nouméa, parce que l'école a repris. On doit donner des chances à nos enfants, parce que ça fait trois mois qu’on est comme ça. On a nos lycéens qui doivent préparer les examens de fin d’année."
Les membres du collectif et habitants doivent à nouveau se réunir lundi prochain pour échanger autour de l'avenir du centre médico-social. Une réunion avec la province Sud a également été demandée.