"Après ce tunnel de trois référendums, après la dégradation économique qu'on subit, après un pays qui se vide de ses habitants, qu'on reparte pour un tour avec un autre statut et d'autres référendums sur l'indépendance qui pourraient être organisés, (...) c'est ça le projet ? Nous on dit stop, le projet maintenant, il doit être définitif." C’est ce que déclarait Philippe Gomès jeudi 9 décembre, lors d'une réunion de la campagne référendaire pour le Non à l’indépendance, tenue par Calédonie ensemble à Boulouparis.
Après les "consensus transitoires"
"On a eu deux consensus transitoires: Matignon c'était un consensus de dix ans, Nouméa, c'était un consensus de vingt ans. Ils étaient nécessaires, il fallait construire quelque chose, on ne blâme pas les anciens. Mais maintenant, il faut que ce soit un consensus définitif entre Calédoniens, entre indépendantistes et non-indépendantistes", a martelé le député de la deuxième circonscription.
"Quand il y avait du sang partout après Ouvéa (...), tout le monde pensait que c'était planté, qu'il n'y aurait pas d'accord, qu'on n'arriverait à rien. Eh bien [Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou] sont revenus après avoir signé. Et signer après Ouvéa, c'est un peu plus compliqué que signer après un troisième référendum", a assuré le leader de Calédonie ensemble.
Ne pas arriver après le 12 "en ordre dispersé"
Pour Philippe Gomès, "il faut trouver des équilibres avec les indépendantistes, mais il faut aussi qu'entre non-indépendantistes, on arrive à avoir une trame commune (…) On devra le faire après le 12 décembre, c'est important de ne pas arriver en ordre dispersé à la table", a-t-il ajouté.