Le Non à l'indépendance l'a emporté pour la troisième fois, avec une victoire écrasante à 96,5%, à mettre en perspective avec la très faible participation qui s'élève à 43,9% ce dimanche 12 décembre. Aux alentours de 23 heures, heure calédonienne, le président de la République a débuté sa prise de parole d'une dizaine de minutes un peu après 23 heures, heure de Nouvelle-Calédonie.
"L'Accord de Nouméa arrive à son terme juridique. La promesse du destin commun n'a jamais été aussi tangible [...] Nous pouvons être fiers de ce chemin inédit et pacificateur", a déclaré Emmanuel Macron, expliquant accueillir "la réponse de la Nouvelle-Calédonie à la question qui lui a été posée avec respect et humilité" et prenant acte du résultat, qui "confirme le souhait de la majorité des Calédoniennes et Calédoniens" qui ont "choisi de rester français", "librement."
Ce soir, la France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d'y rester.
Emmanuel Macron
(Re)voir la déclaration d'Emmanuel Macron :
Concernant les liens de la Nouvelle-Calédonie et de l'Hexagone, Emmanuel Macron est revenu sur la crise sanitaire, rappelant les envois de matériels et de renforts sur le Caillou lorsque l'épidémie de Covid-19 a repris début septembre. "C'est à ce lien de solidarité, de fraternité et de respect que nous devons être fidèles et que nous retiendrons pour l'avenir", a-t-il déclaré.
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Le président de la République est revenu sur le "temps long" de tout le processus engagé dans les années 80, saluant "le chemin d'espoir" ouvert par Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur.
Sans évoquer l'abstention massive, suite à l'appel à la non-participation des indépendantistes, Emmanuel Macron a cité un corps électoral "resté profondément divisé malgré le passage des années" et des consultations toutes porteuses d'un "message différent".
Le chef d'État a également remercié les maires, les observateurs, les membres de la commission de contrôle et les services de l'État, engagés dans la préparation de la consultation. Il a rappelé que le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, se trouvait actuellement en Nouvelle-Calédonie pour entamer "un échange immédiat" pour "bâtir les réponses institutionnelles et juridiques" aux questions qui vont se poser durant la période de transition qui s'ouvre. Emmanuel Macron a notamment cité le nickel, la transition énergétique, la place des femmes dans la société, la fiscalité ou encore les relations internationales dans la zone indo-pacifique.
Emmanuel Macron s'était déjà exprimé face aux Français en novembre 2018 et octobre 2020 à la suite des deux premiers référendums d'autodétermination qui avaient vu le Non à l'indépendance l'emporter à deux reprises.