Référendum : le mouvement indépendantiste uni contre la date du 12 décembre

L’ensemble des mouvements indépendantistes s’est constitué ce mardi en « comité stratégique indépendantiste de non-participation ». Composé du FLNKS, du MNSK et de l’USTKE, le comité demande à son tour le report du référendum.

La mouvance indépendantiste, politique et syndicaliste, parle désormais d’une seule voix pour réitérer la demande de report du référendum et prôner la non-participation en cas de maintien de la date du 12 décembre.

Réunis au sein d’un « comité stratégique indépendantiste de non-participation », les indépendantistes ont une nouvelle fois fait part de leurs doléances ce mardi 9 novembre lors d’une conférence de presse.

Parce qu’il y a « rupture de la parole de l’Etat », Edouard Philippe ayant exclu lors du Comité des signataires d’octobre 2019 toute consultation entre septembre 2021 et août 2022 ; parce que le climat est anxiogène en raison de la crise sanitaire ; parce que le temps manque pour faire campagne… « Nous, les participants du camp du Oui demandons le report de la date du 12 décembre à septembre ou octobre 2022 et nous prévenons l’Etat français de notre non-participation si la date est maintenue. »

Non-participation irrévocable

Une décision qualifiée d’« irrévocable », comme le refus de tout engagement sur la période de transition. Pas de discussion donc au lendemain du 12 décembre pour les indépendantistes qui expliquent ne pas se sentir « engagés dans le calendrier d’une période transitoire ou non qui nous amènerait en juin 2023 ».

En cas de maintien, « l’Etat devra assumer seul sa responsabilité dans la situation ainsi créée. La population n’acceptera pas le résultat d’une 3e consultation organisée dans les conditions actuelles. Le moment venu, si nécessaire, nous pointerons devant la communauté internationale les manquements, les dessous et les travers d’un État passéiste qui ne tient pas parole et se cramponne à des schémas réducteurs d’antan. »

Le moment venu, si nécessaire, nous pointerons devant la communauté internationale les manquements, les dessous et les travers d’un État passéiste qui ne tient pas parole.

 

« Si le référendum est maintenu le 12, les gens du Oui, qu’ils soient dans les squats, les tribus ou les villages, il faut qu’ils restent à la maison et pas qu’ils viennent faire de la provocation dans les bureaux de vote », a précisé Daniel Goa, le président de l’Union calédonienne. De même, « il faudra [que les maires indépendantistes] ouvrent les bureaux de vote même s’ils ne votent pas ».

Daniel Goa, au micro de Dave Waheo-Hnasson et Cédric Michaut : 

©nouvellecaledonie