Second référendum : le bilan positif de l'Union Calédonienne

Satisfaction, fierté et reconnaissance, trois mots pour qualifier le bilan que dresse l’Union Calédonienne, à la suite de la seconde consultation. Le parti veut faire de ses 46,74% de Oui à l’indépendance, un poids dans les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Le retour des abstentionnistes aux urnes, les 11 000 voix supplémentaires pour le oui, la bonne organisation globale de ce deuxième referendum… Autant de motifs de satisfaction pour l’UC après ce scrutin.

Un scrutin incontestable, ont martelé les dirigeants du parti indépendantiste, qui se félicitent de la forte mobilisation de la jeunesse. Ils de disent également reconnaissant, vis-à-vis des autres communautés, car pour l’Union Calédonienne c’est certain, les votes pour le oui en 2020 n’étaient pas uniquement ceux d’une revendication ethnique.
 

Ça dépend de ce que l’on mesure. Est-ce que l’on mesure l’engouement du peuple colonisé à aller vers la pleine émancipation de son pays, ou bien la participation des autres communautés à entendre et à s’engager avec le peuple premier, à tisser de nouvelles relations. Là on s’aperçoit que quand on parle de la reconnaissance par rapport au partage par les autres communautés du oui, on nous donne cette lecture-là - Pierre Chanel Tutugoro, secrétaire général de l’UC


Rencontre 

Pour Daniel Goa, président du parti, ces 46,74% impliquent aussi une responsabilité. Dans une lettre adressée aux citoyens calédoniens, il invite donc les partisans du oui à s’en montrer « digne pour la suite ». Première étape : les rencontres avec le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. Le parti attend des positions claires de la part de l’Etat, qui ne doit plus se « contenter d’être un arbitre ».
 

Nous, on n’a rien à cacher. On a déjà déroulé quelles sont les prochaines étapes au lendemain d’un Oui, donc c’est à l’Etat de se questionner. Est-ce que pour l’Etat, ces 47% sont un Oui? C’est à eux de nous donner leur lecture. Maintenant si 47% de Oui, ce n’est pas un Oui gagnant, on attendra la troisième consultation - Pierre Chanel Tutugoro, secrétaire général de l’UC


Car troisième referendum il y aura, l’Union Calédonienne l’a réaffirmé cet après-midi. La demande est prête pour le 5 avril 2021, à l’issue des six mois imposés par l’Accord de Nouméa pour discuter. De quoi et avec qui? ce sera donc la question.

Daniel Goa l’a également annoncé : pas question de revenir sur le corps électoral ni sur la collégialité au gouvernement, ni sur les pouvoirs des provinces. 

Le reportage de Charlotte Mestre : 

Bilan second référendum Union Calédonienne


Le reportage de Bernard Lassauce et Laura Schintu :
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