Stéphane Retterer nommé président de l’Autorité de la concurrence : quelle sera sa méthode?

Les deux candidats Stéphane Retterer et Sophie Charlot ont été auditionnés par le Congrès.
Le Congrès a donné son feu vert, jeudi 2 février, à la nomination de Stéphane Retterer au poste de président de l’Autorité de la concurrence. Sophie Charlot en sera la rapporteure générale. Le nouveau président veut maintenir la dynamique de la jeune institution et apporter sa touche personnelle.

Avec 350 avis et décisions en cinq ans de mandat, Aurélie Zoude le Berre aura impulsé un rythme soutenu à l’Autorité de la concurrence calédonienne. Un tempo que son futur remplaçant, Stéphane Retterer, qui a passé sept ans à la tête de l’autorité polynésienne, entend suivre, tout en apportant sa touche personnelle à cette institution indépendante. 

"J’ai envie de travailler vraiment de manière très très proche avec tous les acteurs, qu’ils soient privés ou publics, pour arriver à faire en sorte que les recommandations de l’Autorité de la concurrence soient davantage prises en compte pour le bien-être du consommateur, explique-t-il. Et pour un gain d’efficience et d’efficacité pour les entreprises."

Un travail d'enquête de terrain

Un nouveau président, mais aussi une nouvelle rapporteure. Si le premier impulse une politique globale, la seconde, Sophie Charlot, aura en charge le travail d’enquête de terrain. 

"C’est très divers, résume-t-elle. On peut aller sur des problématiques en pratiques restrictives de concurrence qui vont concerner des délais de paiement. Et en matière de pratiques anti-concurrentielles, on va analyser le comportement des grossistes, ce qui se passe à la distribution. Quand un magasin s’installe sur l’île, on va regarder si la concurrence est apte à l’absorber. Ce sont des activités très variées."

Contrairement à la première mandature, qui avait vu plusieurs candidats retoqués par le Congrès il y a cinq ans, le duo a bénéficié d’une large majorité lors du vote au Congrès ce jeudi : 47 des 48 conseillers présents ont validé leur nomination.

Ne reste plus au gouvernement qu’à prendre l’arrêté de nomination pour que leur prise de fonction soit effective.