Les résidus des huit stations d'épuration de Nouméa et Dumbéa sont utilisés comme fertilisants "naturels" dans les champs des agriculteurs. Si ces épandages ont le mérite de recycler de la matière organique, ils dégagent souvent de mauvaises odeurs.
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A Tontouta, les habitants du village se plaignent régulièrement de nuisances olfactives mais ce problème pourrait être résolu l'an prochain avec une nouvelle technique de fabrication de compost à grande échelle.
Les agriculteurs ne contestent pas l'origine de ces émanations mais pensent que ces dégagements malodorants ne sont qu'épisodiques. De plus, ces épandages agricoles pourraient être remplacés en partie par un projet de compostage à grande échelle. "C'est un projet de plateforme de compostage, qui traitera 6000 tonnes de boues, 6000 tonnes de déchets verts. C'est une alternative car ça permet de valoriser cette matière première et de la stabiliser tout de suite pour éviter les problèmes d'odeurs" explique Flavien Pierson, agriculteur.
La Province Sud aurait déjà donné son accord pour l'installation à Tontouta de cette future plateforme de compostage. Celle qui est implantée depuis cinq ans à Nakutakoin ne dégagerait qu'une odeur tout à fait "soutenable" de fumier agricole.
Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Brigitte Whaap.
Des habitants mécontents
"En fin de soirée, il y a quand même des grosses remontées d'odeurs, c'est super désagréable" indique un habitant. " On sent carrément l'odeur du caca et puis tout dépend des vents, comment ils soufflent" raconte un autre. Une pétition a été lancée; une pétition déjà ancienne mais sans résultats, de 2 à 300 signatures d'habitants de Tontouta village, régulièrement incommodés par des mauvaises odeurs.Un fertilisant pour les agriculteurs
Inutile de remonter le vent pour savoir d'où proviennent ces émanations. Les champs autour du village reçoivent chaque semaine, les résidus de huit stations d'épuration de Nouméa et Dumbéa; un fertilisant 100% naturel et gratuit pour les agriculteurs. "Les boues ont complètement été assimilées à la terre, ça aide à la décomposition des boues de matière organique qui sont à l'intérieur. Pour un agriculteur, c'est réellement positif de rajouter de la matière organique dans son sol" explique Flavien Pierson, agriculteur.Vers une solution de compostage ?
Plus de 3000 tonnes de cette matière première partent chaque année de ces stations d'épuration vers la brousse. Pas de doute sur l'origine de ces mauvaises odeurs, mais la Calédonienne des eaux assure qu'elle essaye de réduire ce désagrément. "Pour prévenir le dégagement d'odeurs, on épand des boues chaulées, qui limitent les odeurs. L'épandage est suivi immédiatement d'un enfouissement. Ensuite, en cas de plainte pour mauvaises odeurs, on procède à une enquête pour vérifier que ça provient bien de nos produits" indique François Dufourmantelle, directeur technique de la Calédonienne des Eaux.Les agriculteurs ne contestent pas l'origine de ces émanations mais pensent que ces dégagements malodorants ne sont qu'épisodiques. De plus, ces épandages agricoles pourraient être remplacés en partie par un projet de compostage à grande échelle. "C'est un projet de plateforme de compostage, qui traitera 6000 tonnes de boues, 6000 tonnes de déchets verts. C'est une alternative car ça permet de valoriser cette matière première et de la stabiliser tout de suite pour éviter les problèmes d'odeurs" explique Flavien Pierson, agriculteur.
La Province Sud aurait déjà donné son accord pour l'installation à Tontouta de cette future plateforme de compostage. Celle qui est implantée depuis cinq ans à Nakutakoin ne dégagerait qu'une odeur tout à fait "soutenable" de fumier agricole.
Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Brigitte Whaap.