C’est la troisième fois que le Betico est monté sur cale en Nouvelle-Calédonie, mais c’est la première fois qu’une opération de cette ampleur est réalisée localement. En effet, depuis une dizaine de jours, le navire effectue son grand carénage à Nouville. "L’objectif, très clairement, c’était de pouvoir faire cette grande visite à Nouméa pour montrer que la Calédonie a tous les moyens de faire face à des travaux de cette ampleur. La clé, ça a été une grande préparation en amont. Depuis six mois, on travaille sur la planification. Des entreprises locales compétentes dans chaque domaine sont mobilisées afin que tous les travaux soient effectués ici", a indiqué Edouard Castaing. Une trentaine de personnes, hors personnel de la société, travaillent sur ce chantier. 300 tâches sont programmées au total pour un montant de 150 millions CFP. La révision quinquennale se poursuit encore quelques semaines, avec une reprise des rotations prévue le 31 mars.
"Il faudrait des outils de sortie de l’eau des navires plus performants"
La cale sur laquelle a été hissé le Betico 2 a été construite en 1956. Un outil à moderniser, car selon le directeur général de la Sudiles, "si l’on veut développer sérieusement la maintenance en Calédonie, il faut des outils de sortie de l’eau des navires qui soient performants, modernes et efficaces". Ca éviterait, selon lui, que d’autres navires aillent faire leur carénage à l’étranger. "C’est un axe de développement économique à développer si l’on ne veut pas que les bateaux se fassent réparer en Nouvelle-Zélande, en Australie ou encore à Tahiti".
Renouvellement du Betico
La durée de vie d’un bateau se situe entre quinze et vingt ans. Le Betico 2 entre dans sa 16e année de mise en service. La Sudiles a donc lancé un projet de refonte du navire, "Il s’agit du Betico 3. Le dossier est sur la table des institutions. Reste à savoir quel type de navire on veut et qui finance. Mais le plus important c’est d’avoir une bonne coordination avec Air Calédonie car il ne faut opposer les moyens de transport. Le bateau et l’avion sont absolument complémentaires", a fait savoir Edouard Castaing.
Retrouvez également l'interview d’Edouard Castaing, directeur général de la Sudiles, gérant du Betico.
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