Bonne nouvelle pour la presse écrite d’Outre-mer. L'État a annoncé via un communiqué officiel ce vendredi 20 août le déblocage de deux millions d’euros annuels dédiés à la presse écrite d’Outre-mer. Avec pour seul objectif : le soutien de la pluralité des titres ultramarins fragilisés, comme l’ensemble de la presse quotidienne française depuis le début des années 2000. La Nouvelle-Calédonie n’échappe pas à la règle et malheureusement cette aide ne sera pas suffisante. Elle manifeste cependant une prise de conscience de la part des pouvoirs publics.
La presse Calédonienne au bord du gouffre
Le 28 avril dernier Les Nouvelles Calédoniennes titraient “pourquoi votre journal pourrait disparaître ?” En effet, face à la crise de la presse écrite, le dernier quotidien du pays ne fait pas exception. Depuis l’effondrement du groupe Hersant, qui détenait la majorité des titres de presse d’outre-mer, les procédures administratives se multiplient. Comme l’explique Benoît Huette avocat au barreau de Paris et spécialisé dans le droit des médias au micro de nos confrère d’outre-mer la première
"On parle ici de France-antilles, de France-guyane, de la dépêche de Tahiti des Nouvelles Calédoniennes... Ces journaux rencontrent des difficultés assez graves, avec des mises en liquidition et des mises en sauvegarde."
En réponse, l'État a tenu sa promesse et a levé 2 millions d’euros annuels, soit 236 millions de francs cfp. Un coup de pouce qui ne résoudra pas les difficultés auxquelles doit se confronter la presse écrite en outre-mer et en Nouvelle-Calédonie.
Il s'avère qu'aujourd'hui qu'un journal nous coûte plus cher à produire que ce que l'on gagne en ventes. Aujourd'hui, l'internet du tout gratuit a absorbé la majorité de ces recettes publicitaires (...) Cette aide ne sauvera pas la presse quotidienne, mais c'est une reconnaissance et une prise de conscience de nos difficultés.
Les Nouvelles Calédoniennes sont toujours en procédure de sauvegarde depuis le mois d’avril. Un moyen pour le groupe de poursuivre sa transformation et trouver d’autres sources de financement.
Reportage Louis Perin