Une fête de Pâques difficile pour les chocolatiers confrontés au confinement

Si tous les commerces sont impactés par le confinement, cette crise du coronavirus tombe particulièrement mal  pour les chocolatiers. Pour certains, la période de Pâques représente près de la moitié de leur chiffre d’affaires annuel et pour l’instant, les ventes ne décollent pas. 
Ces oeufs trouveront-ils preneurs dans les jours qui viennent ? La question devient franchement angoissante pour les chocolateries. Et pour cause, les fêtes de Pâques représentent à elles seules 45 % du chiffre d’affaire annuel de cette entreprise. De quoi donner des sueurs froides au patron et sa vingtaine de salariés. 
« On ne sait pas si on va arriver à faire nos ventes et derrière, on a une période plutôt calme. Si on n’arrive pas à passer ce cap là, on pourrait se retrouver à devoir licencier des personnes et même peut être faire un dépôt de bilan » confie Grégory Aulotte, chocolatier et gérant d’entreprise. 


Livraison en ligne

Pour limiter la casse, l’entreprise a réduit de 20 % à 30 % sa production et mis sur un site de vente en ligne, l’ensemble de ses sujets de Pâques.   
« On fait pas mal de livraisons depuis le milieu de semaine dernière. Mais ça reste encore très en-dessous de ce qu’on peut faire en chiffre d’affaires en boutique » explique Grégory Aulotte. 

Même stratégie dans une chocolaterie du Quartier Latin. Dès l’annonce du 1er cas de Covid-19, elle  aussi, a développé la vente en ligne et réduit sa production, notamment sur certaines pièces.
« On en a pour l’instant fait 169. L’année dernière, c’était 750 » confie Ludovic Pannier, pâtissier-chocolatier et gérant associé. Soit 60 à 70 % de baisse de production sur l’ensemble des références. 
 

Un personnel réduit

Conséquence, l’entreprise a dû réduire son personnel – sans avoir recours au chômage partiel, pour l’instant. 
« En chocolaterie, je suis tout seul, normalement on est trois ou quatre. En pâtisserie, il y a juste Ludovic, mon associé, avec une apprentie. Normalement ils sont quatre ou cinq aussi. On a des jeunes aussi qui viennent nous donner un coup de main pour l’emballage, c’est pareil, ils ne sont plus là non plus. Ils sont tous en congés à l’heure actuelle » déplore Patrick Morand, pâtissier-chocolatier et gérant associé. 
   
Il y des contraintes, certes, mais, les boutiques sont ouvertes. Aucune raison donc de bouder son plaisir ; d’autant que le chocolat est un excellent remède contre le stress, l’anxiété et la dépression.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
©nouvellecaledonie
Le reportage de Cédrick Wakahugnème dans une boutique du centre-ville 

Reportage chocolaterie Nouméa