Une formation autour des pratiques en matière de gynécologie obstétrique

Améliorer les pratiques et la prise en charge en gynécologie obstétrique, le but affiché d'une conférence et une formation proposées ce mois-ci en Nouvelle-Calédonie, notamment par le professeur Israël Nisand. Mais contestées par un collectif de lutte contre les violences obstétricales et gynécologique.

"Bienveillance et bientraitance en gynécologie obstétrique. Déni de grossesse" : le thème d'une soirée médicale organisée ce mardi 5 septembre à Nouméa. Avec pour intervenant le Dr Erick Camus, chef du service de gynécologue obtétrique au Médipôle, et le professeur Israël Nisand, ancien président du collège national des gynécologues et obstétriciens français.

De passage en Calédonie, il dispense ces prochains jours une formation sur le même thème, proposée par l'Ifap, l'Institut de formation à l’administration publique. Celle-ci est tournée vers les différents professionnels de santé qui gravitent autour du secteur gynéco-obstétriques. Objectif affiché, l'amélioration des pratiques pour une meilleure prise en charge des patientes. 

Exemple

Invité du journal radio ce mardi 5 septembre, l'intervenant a évoqué un exemple. "Une femme qui a vécu des violences sexuelles dans son enfance et qui, souvent, les a oubliées pour pouvoir exister, au moment où elle entre en travail, où son suivi de grossesse a lieu ou son accouchement, les choses peuvent se passer de manière tout à fait normales côté praticien et de manière terriblement invasives du coté de la femme", a indiqué le Pr Nisand au micro d'Alix Madec. "Demander systématiquement à une femme (ce qui est difficile, ce qui nécessite du tact et de l’apprentissage) qu’est-ce qui en a été été du point de vue des abus, des violences dans son enfance, c’est enrichir la connaissance qu’on a de cette femme, et la protéger contre l’irruption d’une nouvelle violence. "

Contestation

Présent sur les réseaux sociaux, le collectif intitulé "Stop aux violences obstétricales et gynécologique en Nouvelle-Calédonie" dénonce activement à la fois la conférence, la formation et l'intervenant qui a été invité. Estimant qu'au contraire, "les formations des soignant.es favorisent les violences obstétricales et gynécologiques", pointant "la normalisation" de ces violences, il a appelé au boycott de ces rendez-vous qui impliquent le Pr Nisand.