Une minute de silence dans plusieurs collèges et lycées en hommage à Dominique Bernard

Hommage à l'enseignant Dominique Bernard, dans les établissements scolaires de Nouvelle-Calédonie.
Dix jours après la mort de l'enseignant Dominique Bernard, poignardé dans l'Hexagone par un ancien élève radicalisé, une minute de silence a été observée dans des collèges et des lycées du Caillou.

Une rentrée des classes particulière, en ce lundi matin. Avant de reprendre les cours, la communauté éducative et les établissements scolaires de Nouvelle-Calédonie ont rendu hommage à Dominique Bernard, ce professeur de lettres tué par un terroriste islamiste le 13 octobre, devant le lycée Gambetta à Arras, où il enseignait. 

Défendre l'école

A Nouméa, une cérémonie était organisée dans deux classes du lycée Jules Garnier en présence notamment du secrétaire-général du haut-commissariat, Stanislas Alfonsi, de la vice-présidente du gouvernement Isabelle Champmoreau et du vice-recteur Didier Vin-Datiche. L'occasion de rappeler les fondamentaux de l'école de la République. "Le premier message est de reconnaitre que nous sommes loin des lieux du drame et que nous sommes dans un agenda qui est différent. Il n'empêche que nous entretenons tous, plus ou moins, un rapport avec la Métropole, avec notre école, et notre école nous voulons la défendre." affirme le vice-recteur. "Je pense que c'est ce message qu'il faut porter auprès des élèves."

Ca fait quelque chose qu'un prof se fasse tuer par un élève...c'est déboussolant.

Une élève.

Temps d'échange

Avant cet hommage, un temps d'échange a été organisé, à la fois entre enseignants puis avec les élèves afin que chacun puisse s'exprimer sur ce drame, poser les questions nécessaires et livrer ses émotions. "C'est quelque chose qui touche toute la communauté éducative dont je fais partie. Ça me semblait important qu'il y ait une prise de conscience à la fois pour nous et pour nos élèves." explique Odile Komornicky, enseignante en filière agricole au lycée Michel Rocard. 

Le reportage de Karine Arroyo, Camille Mosnier et Cédric Michaut : 

©nouvellecaledonie