Un vigile blessé à coups de barre de fer : «les violences et les agressions que subissent celles et ceux qui travaillent pour Vale Nouvelle-Calédonie viennent de franchir un nouveau cap», dénonce l'entreprise. En parallèle, une «lettre ouverte» de salariés et sous-traitants appelle à la confiance.
On apprenait hier l’agression d’un agent de surveillance, blessé à l’usine du Sud. Vale Nouvelle-Calédonie revient sur ce nouvel épisode de violence dans un communiqué diffusé ce mercredi matin. «Hier, mardi 5 janvier, un individu s'est introduit sur le site industriel de l’usine du Sud et a agressé par surprise, par deux coups de barre de fer à la tête, un employé d'une société de surveillance», détaille l’entreprise. «La personne qui a été victime de l'agression a fait l'objet de nombreux points de suture à la tête et d'une ITT de quatre jours.»
«Lâche agression»
«Les violences et les agressions que subissent toutes celles et tous ceux qui travaillent pour Vale Nouvelle-Calédonie viennent de franchir un nouveau cap», estime Vale NC. «Il s'agit d'une agression criminelle extrêmement grave qui dépasse de beaucoup la seule volonté d'intimider ou de blesser», ajoute le communiqué. «Nous espérons que tout sera mis en œuvre pour que l'auteur de cette lâche agression soit identifié, poursuivi et condamné.»
En série
Le contexte explosif lié ces dernières semaines à l’usine du Sud s’est déjà traduit par de nombreux épisodes de violences et d’exactions autour du complexe industriel, dont les accès terrestres sont entravés. Des atteintes aux équipes, aux forces de l'ordre, aux bâtiments et au matériel.
«Faites-nous confiance»
Ambiance délétère, alors que la filiale calédonienne est en cours de cession mais que la mobilisation du collectif «usine pays» se poursuit. Des salariés et sous-traitants de Vale NC se fendent donc d'une lettre ouverte. Le message : «Faites-nous confiance».
Nous sommes des industriels calédoniens, responsables et compétents. Nous respectons l’environnement dans lequel nous vivons et travaillons. qu’il s’agisse de la terre ou des Hommes. Nous représentons à la fois la mémoire et l’avenir industriel du massif de Goro. Nous sommes capables, mais pas sans vous.
A sa diffusion mardi après-midi, cette tribune affichait une soixantaine de signataires. Elle est notamment relayée sur une page Facebook de «soutien aux employés».