Vaste enquête sur la santé mentale et le suicide en Polynésie française

L'écoute reste le meilleur moyen de prévenir le suicide
Une grande enquête sur la santé mentale et le suicide débute aujourd’hui. A l'initiative de l'association SOS Suicide, elle va durer un mois. 900 personnes seront interrogées par des élèves infirmiers et des étudiants en psychologie.
L’enjeu est de taille. L’enquête permettra de disposer de nouveaux chiffres sur le suicide au fenua. Les derniers datent de près de 20 ans. Le psychiatre Stéphane Amadeo, président de SOS suicide, estime qu'à travers cette enquête, l'objectif est de "connaître la prévalence, c'est à dire la fréquence des troubles psychiatriques dans la population, sachant que tout le monde ne vient pas se faire soigner, ni se faire hospitaliser, y compris pour des tentatives de suicide sérieuses.

Il y a deux questionnaires, l'un sur les dépressions et les suicides, l'autre, plus anthropo-culturel, permet de mieux connaître les représentations de la maladie mentale. On a ainsi rajouté quelques questions spécifiques à la Polynésie sur le recours aux soins traditionnels. Ca permet de faire de la prévention et de déstigmatiser la population. L'image du "fou" dans la société reste montré du doigt, et cela peut nuire aux recours aux soins".