Dans cette entreprise de transformation d'acier, 45 personnes travaillent quotidiennement. Parmi elles, une dizaine doivent chaque jour déposer leurs enfants à la crèche. C'est le cas d'Angéla. Cette comptable est maman de deux garçon, l’un de 5 ans et l’autre de 7 mois. Elle décrit son quotidien : « Le matin pour déposer les enfants, ça me fait faire un détour d’environ 30 min voire plus parce que je dois déposer un à la crèche et un à l’école. Et pareil le soir, je fais le même détour pour les récupérer en y mettant le même temps. » Dans l'entreprise d'Angela, les cris des enfants pourraient bientôt se mélanger à celui de la ferraille. Le chef d'entreprise suit de près la proposition de loi déposée au Congrès.
« Ça donnerait aux entreprises la capacité d’organiser différemment le travail de leurs salariés et d’accompagner les parents dans leur organisation pour pouvoir continuer à la fois leur vie professionnelle et leur vie personnelle. »
Xavier Benoît, directeur de la société.
Regroupement
Une belle idée sur le principe, mais, à moins d'avoir énormément de salariés, la crèche semble être un investissement coûteux. De quoi favoriser, selon Xavier Benoît les initiatives communes : "Étant donné la taille des entreprise calédoniennes, avoir une crèche dédiée par entreprise peut être compliqué, notamment pour trouver le personnel et pour s’organiser, donc nous réfléchissons à un regroupement d’entreprises de la même zone géographique pour créer potentiellement ces crèches ». Si le crédit d'impôt pour les crèches d'entreprises était voté ce jeudi, les conditions deviendraient les mêmes qu'en Métropole. Sur place, la proposition avait été adoptée il y a près de 18 ans.
Ecoutez Xavier Benoît, le directeur de cette société. Il était au micro de Valentin Deladoterie.
Interview de Xavier Benoît par Valentin DELAFORTERIE