Interrogé sur une possible mise en concurrence des deux plans de sauvegarde, Philippe Gomès déplore un manque de "légitimité"du PS2R. "Le plan quinquennal a été adopté à la quasi-unanimité par le Congrès. Le PS2R en l'état actuel des choses n'a pas été soumis au Congrès de la Nouvelle-Calédonie pour qu'il ait la légitimité requise pour être porté, il faut que le Congrès en délibère. J'espère que prochainement, le gouvernement l'inscrira".
"Sortir la tête de l'eau"
Le fondateur de Calédonie ensemble revient sur le rôle de l'État dans le plan quinquennal porté par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie. "On demande à l'État trois choses. Premièrement, de compenser les recettes fiscales et sociales en moins que perçoivent les collectivités calédoniennes et les régimes sociaux de façon que l'on puisse voter des budgets en équilibre. Deuxièmement, que les allocations versées au titre de chômage total et partiel, soient financées par l'État tant que l'activité économique n'a pas repris. Troisièmement, que les entreprises puissent sortir la tête de l'eau avec des aides à la trésorerie aujourd'hui et des aides à la reconstruction demain."
"L'État doit assumer ses responsabilités"
Sur le débat d'orientation budgétaire de la province Sud les 17 milliards manquants et les conséquences sociales désastreuses, Philippe Gomès réagit : "Pour nous, vu le cataclysme qu'on est en train de subir, on n'aura pas les recettes fiscales nécessaires pour rééquilibrer nos budgets. Ce qu'il s'est passé à la province Sud se passera demain à la mairie de Nouméa, dans l'ensemble des communes et dans les autres provinces. Personne ne votera ces budgets pas plus les indépendantistes que nous. L'État doit assumer ses responsabilités après le désastre dans lequel il nous a mis, faute d'avoir été à la hauteur des enjeux".
Plus d'informations dans l'interview de Valentin Deleforterie au journal télévisé de 19h30, dimanche 27 octobre.