Dans les bacs ce mercredi, se trouve la pêche d’une des 12 fermes aquacoles du territoire. "Ces crevettes arrivent du col des Arabes", montre une salariée en pointant les gros calibres bleus. À peine arrivées, les crevettes prennent la direction des lignes de production puis, elles sont triées, calibrées et emballées par les employés de l’usine.
50 salariés à temps plein et 130 saisonniers sont présents ce jour-là. Une équipe quasi au complet, motivée pour reprendre le travail après deux semaines d’arrêt forcé. « C’est surtout pour les fermiers aussi, pour évacuer les crevettes. On est fatiguées de rester à la maison, on est contentes de reprendre le travail », commente Alexia Win-Nemou, salariée de la Sopac.
Sécurité
Pour que l’usine soit opérationnelle, il a fallu s’adapter aux horaires du couvre-feu, mais aussi acheminer le personnel, avec des bus mis à disposition. "On a pu joindre toutes les personnes, du Nord, de l'Est... Elles ont pu nous rejoindre", explique la cheffe d'atelier, Karen Pohijilan.
Avec la réouverture de l’usine Sopac, c’est toute la filière qui sort la tête de l’eau. Avec une reprise progressive, comme l'explique la directrice de l'usine, Anne Guillaumin-Gauthier. "Là, on est pratiquement à 75% de notre activité, on arrive à aller chercher les crevettes jusqu'en bas de la Nouvelle-Calédonie. Actuellement, toutes les fermes pêchent leurs crevettes. On a 3 mois de grosse production, il faut absolument sortir les crevettes, c'est une activité qui fait vivre plusieurs milliers de personnes."
La semaine dernière, l’usine a déjà produit près de 40 tonnes de crevettes et devrait monter en puissance dans les prochaines semaines.