Pplus de 20 800 signataires pour la pétition sur le dégel de la liste électorale lors des provinciales de 2024. Il s'agit d'une initiative portée par l’Association des citoyens français de Nouvelle-Calédonie (ACF-NC) et lancée en 2018. Elle est adressée notamment aux parlementaires et au président de la République.
Pour l'association, après trois "non" aux consultations référendaires, l’heure est venue d’accorder le droit de vote à tous les Français de Calédonie. "Cela fait plus de vingt ans que 40 000 citoyens français installés en Nouvelle-Calédonie qui ont fondé une famille, qui ont acheté des maisons, qui travaillent, ne peuvent pas voter, souligne Noël Tromparent, vice-président de l'ACF-NC. C’est devenu un scandale. On a parlé de ce problème lors des élections législatives. Ça a été un thème central. Nous estimons que nous devons voter dès six mois de résidence, comme en France."
Autre alternative : cinq années de résidence
L’association compte aujourd’hui plus de 500 adhérents. Très active au niveau judiciaire et lors des actions citoyennes, l’ACF formule aujourd’hui, une contre-proposition en cas de refus du corps électoral à six mois de résidence.
"Si ce n’est pas possible, nous voudrions avoir une durée de résidence maximale de cinq ans comme la dit la Cour européenne des droits de l’homme [dans un arrêt], qui limite l’exclusion au droit de vote au temps d’une mandature, fait savoir Stéphane Quinet, président de l'ACF-NC. Chez nous, ce serait donc cinq ans maximum. Avec une possibilité de descendre cette durée de résidence en fonction d'intérêts matériels et moraux comme être employeur, créer de l’emploi, avoir un conjoint ou un ascendant calédonien, ou être propriétaire de son immeuble."
L’Association des citoyens français de Nouvelle-Calédonie se mobilise déjà en vue des élections provinciales de 2024. Son mouvement politique ne compte, à ce jour, aucun élu en Calédonie.