Rires, larmes et embrassades, début mai 2022, le hall de l'aéroport international de la Tontouta accueillait des émotions partagées, avec les passagers arrivants sur le sol calédonien lors du premier vol commercial post Covid entre Auckland et Nouméa.
Le 20 mars 2020, le gouvernement suspendait les vols commerciaux en provenance et en direction de l'étranger en raison de la pandémie liée au Covid-19. Pour Aircalin, il a fallu s'adapter et tenir bon. Les aides de l'Etat et du gouvernement ainsi que son plan interne d'économie l'aident à traverser la crise. Les vols réquisitionnés et les vols charters sur Paris, par exemple, lui permettent de ne pas être en cessation d'activité.
La compagnie a perdu beaucoup d'argent, de l'ordre de 5 à 6 milliards. En 2021, nous avons pu être à l'équilibre économique. Pour autant, le pilotage de l'exercice 2022 doit être mené avec attention.
Didier Tappero, directeur général d'Aircalin
Des efforts communs
Pour assurer sa survie face à la pandémie, la compagnie avait été contrainte de revoir ses effectifs à la baisse. Entre le chômage partiel et le plan de départ volontaire, c'est plus d'une centaine de personnes qui a quitté l'entreprise. Un passage difficile pour tout le monde, franchi sans mouvement social. Des efforts ont été consentis par le personnel pour une baisse des rémunérations. La compagnie a, quant à elle, reporté l'achat du nouvel A320 Néo en 2023.
On a fait des efforts mais on les a faits avec le cœur, et conscients des enjeux qui étaient les nôtres.
Frédérik Coustenoble, commandant de bord et instructeur
Réembaucher pour préparer la haute saison
Cette année avec la réouverture des frontières, Aircalin signe la reprise du trafic touristique, avec comme nouvelle destination Singapour, et globalement, les marchés asiatiques comme cible à atteindre. C'est la première fois en 39 ans d'existence qu'Air Calédonie international traverse une crise d'une telle ampleur. Si, pour elle, les effets de la pandémie s'estompent peu à peu, ceux consécutifs à la guerre en Ukraine l'obligent, toujours, à faire preuve de résilience en ces temps de turbulences dans les transports aériens.
Une immersion qui fait intervenir, par ordre d'apparition:
- Nathalie Bally, mère d'une étudiante en Nouvelle-Zélande
- Déborah Casano-Bally, étudiante en Nouvelle-Zélande
- Didier Tappero, directeur général d'Aircalin
- Marcel NGaiohni, mécanicien aéronautique agréé et chef d'équipe
- Laurent Deneux, coordinateur maintenance et contrôle
- Fabrice Teisseyre, directeur technique d'Aircalin
- Laurent Flotat, chef de cabine principal
- Stéphane Delourmel, commandant de bord
- Frédérik Coustenoble, commandant de bord et instructeur.