Il est 14 h45, ce mercredi 22 février 2023. Les représentants du groupe les Loyalistes viennent de quitter la commission de révision des listes électorales. “Nous avons expliqué, qu’au titre des loyalistes, on ne participera pas à des réunions d’organisation des élections provinciales qui se font avec un corps électoral gelé tel que c’était dans le cadre de l’Accord de Nouméa”, indique Gil Brial du groupe les Loyalistes.
Le gel du corps électoral et les provinciales 2024 constituent un dossier brûlant que Sonia Backès avait abordé sur le plateau télévisé de NC la 1ere le 19 février 2023. “Il ne peut pas y avoir d’élections provinciales avec un corps électoral gelé”, avait alors fait savoir Sonia Backès, représentante des loyalistes. Pas question, donc, de cautionner cette liste électorale spéciale.
"Il va bien falloir échanger"
Un boycott de la réunion partagé par le groupe Avenir en confiance. “Notre groupe ne participera à plus aucune réunion officielle au Haut-commissariat qui continue de valider, de travailler sur le corps électoral gelé actuel et sur des listes provinciales sur la base de ce corps électoral gelé, martèle Virginie Ruffenach, présidente du groupe l’Avenir en confiance. L’Accord de Nouméa est fini. Pour nous, ces listes électorales sont caduques”.
Une politique de la chaise vide que se refuse à soutenir Calédonie Ensemble. “On va participer à cette réunion pour réaffirmer que nous sommes pour l’ouverture du corps électoral pour les Calédoniens d’adoption qui ont fait de cette terre la leur et qui ont acquis un droit légitime à participer à la vie démocratique, affirme Philippe Dunoyer de Calédonie Ensemble. Il va bien falloir qu’on échange les uns avec les autres. Ce n’est pas en ayant la politique de la chaise vide qu’on peut faire avancer nos idées.”
Inscription automatique de tous les nouveaux électeurs
Et les partisans du boycott de demander lors des commissions administratives qui se tiendront dans chaque commune l’inscription automatique de tous les nouveaux électeurs. “Pour ceux qui ne sont pas inscrits, on fera des recours massifs au niveau de l’État, du Conseil d’État mais aussi au niveau de la Cour européenne des droits de l’homme et de l’Onu pour faire annuler l’organisation de ces élections”, affirme Gil Brial.
À l’heure où les discussions sur l’avenir institutionnel n’ont toujours pas démarré, le sujet du corps électoral et les provinciales de 2024 s’invitent dans l’agenda politique. Comme pour souligner l’immense défi qui attend la Nouvelle-Calédonie.
À ce jour, 41 679 électeurs sont inscrits sur la liste générale sans être inscrits sur la liste électorale spéciale provinciale.