A partir du mois de septembre, l’Etat met en place le Service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères. Baptisée Viginum, cette agence nationale de lutte contre les manipulations de l’information fera ses premières armes sur le référendum du 12 décembre en Nouvelle-Calédonie.
Lutter contre les tentatives de déstabilisation
L’Etat va se doter d’un service national contre la diffusion de fausses informations. Il ne s’agira pas pour autant de dire si une information est vraie ou fausse.
" Soyons bien clair, il ne s’agit absolument pas pour nous de dire : telle information est exacte, telle information est inexacte. Ce que nous cherchons à faire, c’est de voir qu’une information qui est en train de circuler et qui a une rapidité d’amplification très forte vient d’un pays étranger ou d’une organisation étrangère, qui vise à déstabiliser sur le plan politique l’Etat" expliquait Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale lors de son audition à l’assemblée nationale le 2 juin dernier.
Une campagne et un scrutin surveillés de près
Ce service, baptisé Viginum, comme vigie numérique, entrera en service à partir du mois de septembre, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue en avril 2022.
Mais avant cette échéance électorale majeure, Viginum va observer de près la consultation du 12 décembre en Nouvelle-Calédonie.
"Il faudra que nous puissions regarder s’il n’y a pas des états qui ont intérêt à ce que le résultat du vote aille dans un sens qui ne serait pas forcément celui que les Calédoniens eux-mêmes voteraient" indiquait encore Stéphane Bouillon.
Les réseaux sociaux en ligne de mire
A terme, une cinquantaine de personnes seront affectées à ce service de lutte contre les fausses informations sur internet.
Les réseaux sociaux, portes ouvertes à toutes les manipulations sont particulièrement visés par cette surveillance.