Violence au travail : une centaine de cas recensée

Avec 114 cas relevés en 2019, les violences au travail sont la 4ème cause d’accidents professionnels. Un fléau qui a fait l’objet d’une visioconférence, mardi, à la direction du travail et de l’emploi. 
C’est face à la recrudescence des violences au travail que cette initiative a vu le jour. Au total, 144 cas ont été répertoriés en 2019. Ce thème a été décliné à la direction du travail et de l’emploi (DTE) ce mardi, via une visioconférence. 
Une vingtaine de personnes du monde économique s’est informée sur les pistes à suivre face à des cas de violence en milieu professionnel. « La première des choses est d’entendre la personne, de ne pas juger et d’analyser calmement la situation », détaille le Dr Catherine Jannet, formée en pathologies mentales, en neuropsychiatrie et criminologie.
 

Violence des salariés, agressivité des clients

Ces conseils ont été appréciés par l’assistance, venue chercher des réponses à un problème encore mal connu. « On a des cas des salariés qui font preuve de violence, qui se battent. Je suis là pour faire respecter le cadre réglementaire », indique une responsable des ressources humaines.  « On gère les aéroports donc on gère beaucoup l’agressivité des clients », témoigne une autre participante.
 

Un coût considérable

La Cafat, de son côté, constate les dégâts et cumule les constats d’accident.

« Ce qui m’a vraiment marqué, en faisant les statistiques, c’est que c’est devenu la quatrième cause (d’accidents au travail) avant les outils à main »
- Olivier Marion, chef de service.


Ces situations ont un coût, que ce soit en soins, au niveau du choc psychologique ou les arrêts prolongés, qu’induisent souvent ces violences.
Pour Philippe Di Maggio, le chef du service prévention des risques professionnels à la DTE, il ne faut « pas banaliser les situations, comprendre que la souffrance est quelque chose qui ne se mesure pas et inévitablement chercher les causes de cette souffrance ».