Depuis lundi, Emilie Bouchet enchaine les évaluations sur l'eau, les entretiens et les tests physiques à Quiberon en métropole. Des recruteurs de la fédération française de voile l'ont présélectionnée sur dossier pour faire partie du groupe France à la Coupe de l'America jeunes. Différents profils ont été ciblés par le staff tricolore, qu'ils naviguent sur Laser, 49er comme Emilie, ou en match race.
" L’America’s Cup, c’est un rêve d’y accéder. On en entend tous parler. Être dans la présélection est une chance incroyable. On verra bien si je suis prise pour la suite du projet, mais avoir déjà son nom sur la liste et pouvoir participer au stage, c’est une super opportunité ".
Emilie Bouchet
Sur les vingt navigateurs choisis, seuls six participeront à l'immense rendez-vous. L'affinage ne fait que commencer. " Les huit meilleurs seront conservés pour des entraînements et des régates sur le circuit de catamarans et de monocoques à foil ETF26 et 69F. A la fin, il ne restera que six personnes pour naviguer avec "l'Orient Express Team", l'appelation du Team français, à la Coupe de l'America jeunes. Ce sera sur des AC40, des monocoques volants de 40 pieds ". Parmi les finalistes, quatre seront utilisés sur le bateau et deux joueront le rôle de remplaçant. Une féminine, au moins, doit intégrer l'équipage.
Un titre remarqué au Sail GP Inspire
Depuis qu'elle a quitté le territoire, la Calédonienne a mutiplié les expériences. Elle a commencé par prendre part aux championnats de France, d'Europe et du monde de 29er. En septembre, elle a pu intégrer le pôle France voile de Marseille pour naviguer à l'année sur 49er avec une équipière franco-brésilienne, Julia Olivier. C'est également à cette période qu'elle marque des points lors du Sail Grand Prix Inspire de Saint-Tropez.
Sur un WASZP, un dériveur volant à foil, elle se classe 4e au classement scratch et première féminine, face à 15 autres concurrents et obtient son ticket pour la grande finale mondiale à San Francisco en mai prochain. Une très belle performance dans la version jeune d'un circuit mondial et professionnel chez les adultes sur des catamarans volants de 50 pieds à aile rigide.
La Calédonienne est désormais aux portes du plus grand évènement nautique de la planète dans sa catégorie d'âge. Sa longue expérience sur différents supports est en train de payer. " Depuis petite, on avait le voilier de mes parents, on allait souvent en mer. On aimait bien les sports nautiques. Moi je m’y suis mise en commençant par l’optimist à la Société des Régates Calédoniennes, puis je suis passée au Cercle Nautique Calédonien. Au départ, je naviguais sur Elliott 6 en match race, et dès que les 29ers sont arrivés, je suis allée dessus. Le goût de la compétition a commencé comme ça ".