Alors que l'île vanuataise d'Ambae a été vidée de sa population, l'activité du volcan Lombenben semble moins forte. Mais le signal du retour n'a pas été donné pour les plus de 11 000 habitants évacués. En attendant la suite, récit d'un exil forcé, raconté en reportages par notre envoyée spéciale.
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Aujourd'hui, Ambae est une île déserte. Face au danger représenté par l'éruption du volcan Lombenben, le gouvernement du Vanuatu a ordonné l'évacuation totale de ses 11 600 habitants. De mémoire d'homme, c'était une première sur l'archipel. A Ambae, Santo et Efate où elle s'est rendue au début du mois, Sylvie Hmeun a rencontré celles et ceux qui vivent cet épisode difficile. Voici ses reportages.
Depuis, le niveau d'alerte a été repassé au niveau 3.
#1. Quitter Ambae
C'est le 28 septembre que les autorités du pays prennent une décision sans précédent, à titre préventif face à la colère du Lombenben : au 6 octobre, plus personne ne devra se trouver sur Ambae. Par avion et par bateau, les opérations d'évacuation prennent de l'ampleur. De nombreuses familles attendent un moyen de transport pour s'en aller. Entre nécessité de se mettre en sécurité et appréhension de quitter leur île.#2. La vie de réfugié
Toute une population se trouve déplacée, vers Maewo, Pentecôte, Malekula, Efate ou Santo. Santo que de nombreux habitants ont rallié à bord de la barge Urata. Sylvie Hmeun a participé à une de ces traversées, avant d'assister à la prise en charge des réfugiés.#3. Un volcan sous surveillance
Pendant que la vie des exilés d'Ambae tentait de s'organiser, les scientifiques de Port-Vila collaboraient avec des experts étrangers pour surveiller l'évolution de l'éruption. Les dernières observations des volcanologues paraissent d'ailleurs de bon augure.4. L'élan de solidarité
L'épreuve traversée par les gens d'Ambae continue à susciter un immense mouvement de solidarité, de la part des associations, des églises, des états ou des particuliers. Mais avant tout de la communauté installée hors de l'île, qui n'en finit pas de récolter de la nourriture, de l'eau, des tentes, des habits et autres jouets. Sylvie Hmeun l'avait rencontrée à Port-Vila.