Une ONG britannique épinglée pour avoir engagé des prostituées en Haïti

Un Haïtien passe en vélo devant les ruines d'une église un jour après le séisme, le 13 janvier 2010.
L’information est publiée à la Une du Times, le quotidien britannique : des employés de l'organisation humanitaire Oxfam auraient eu recours à des prostituées, avec l'argent de l'ONG, pendant une mission à Haïti en 2010.

Les faits remontent à 2010, après le séisme, à une période où toutes les ONG du monde se précipitaient à Port-au-Prince.
 De jeunes prostituées auraient été engagées par des responsables d'Oxfam à Haïti, pour participer à des orgies dans des logements et des hôtels payés par l'ONG, selon une source qui affirme avoir visionné des images d'une de ces soirées, où les prostituées portaient des tee-shirts d'Oxfam.



L'organisation, alertée, a lancé une enquête interne en 2011 pour "abus sexuels, téléchargement de pornographie, harcèlement et intimidation", qui a mis à jour "une culture d'impunité" parmi les employés.


À la suite de l’enquête, le responsable de la mission Roland van Hauwermeiron, a démissionné sans subir de sanctions disciplinaires, bien qu'il ait reconnu avoir engagé des prostituées.
 Deux autres hommes auraient également démissionné, et quatre autres renvoyés.

 

Aucune action judiciaire




Les autorités haïtiennes n'ayant pas été informées de l'affaire, aucune action en justice n'a été engagée.
 Oxfam, une ONG qui a pignon sur rue, a tout fait pour dissimuler les faits, afin de préserver la réputation de l’organisme.

Oxfam, confédération d’organisations humanitaires, est la cinquième plus grande association britannique et reçoit à ce titre 300 millions de livres (environ 338 millions d’euros) de subventions publiques par an.