L’ONU demande une enquête après le décès de l’opposant vénézuélien Fernando Alban

Des centaines de personnes aux obsèques de l'opposant vénézuélien Fernando Alban
Drapeaux du Venezuela, pancartes et slogans réclamant "justice". Des centaines de personnes ont accompagné hier (mercredi 10 octobre), la dépouille de l'opposant Fernando Alban, décédé alors qu'il se trouvait dans les locaux des services de renseignements.
Fernando Alban est tombé par la fenêtre du dixième étage des locaux des services de renseignements. Les autorités vénézuéliennes parlent de suicide, pour l’opposition il s’agit d’un assassinat.

Ce conseiller municipal de Caracas âgé de 52 ans était emprisonné depuis vendredi dans l'affaire de l'attaque aux drones explosifs contre le président du Venezuela Nicolas Maduro.

Le procureur général Tarek William Saab explique que "le prisonnier a demandé à aller aux toilettes et une fois là-bas s'est jeté dans le vide depuis le dixième étage".
 

L’ONU réclame une enquête transparente


Mais ce décès a très vite été jugé suspect par l’opposition et par la communauté internationale. L'ONU, l'Union européenne ainsi que l'Organisation des États Américains demandent une enquête indépendante sur les circonstances du décès.

De son côté, la Maison-Blanche a très rapidement "condamné l’implication du gouvernement de Nicolas Maduro dans le décès de cet opposant". Une déclaration qui intervient dans un contexte de plus en plus tendu entre les deux pays.
 
Fernando Alban était accusé d'avoir participé à une attaque aux drones explosifs, le 4 août dernier, alors que Nicolas Maduro prononçait un discours lors d'un défilé militaire. L'opposition vénézuélienne conteste l’attentat et affirme qu’il s’agit d’une mise en scène.

Pour le gouvernement, le commanditaire de cette attaque est Julio Borges, une des figures de l'opposition qui vit en exil en Colombie.
Une trentaine de personnes, dont des militaires en activité, ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.