Ouverture d’une information judiciaire contre les « traqueurs »de délinquants de Dzoumogné

7 personnes ont été mises en examen des chefs d’association de malfaiteurs, de meurtre ou de tentative de meurtre après 96 heures de garde à vue. Elles seraient liées à la découverte d’un cadavre à Dzoumogné le 8 février dernier

L’enquête était menée par La section de recherches de MAMOUDZOU suite à la découverte du cadavre d’un jeune homme de 18 ans décrit par certains comme pouvant être un délinquant. Son autopsie  révélait qu'il avait subi de nombreuses blessures par armes contondantes et perforantes ayant entraîné sa mort précise le parquet.

Les investigations des gendarmes les orientaient vers un groupe d’individus pouvant s’apparenter à une pseudo-milice pouvant « traquer » des délinquants sur le secteur de BANDRABOUA depuis 2021. Ce groupe, armé, encagoulé et revêtant des tenues militaires, effectuerait des expéditions punitives et s'en prenait physiquement à des personnes errantes et/ou ayant commis des actes de délinquance.

Selon des témoignages recueillis par les gendarmes dans la population locale, le groupe était réputé violent, provoquait une véritable peur chez les habitants du village.

Lors des perquisitions effectuées aux domiciles des mis en cause suite à une opération judiciaire lancée contre ce groupe  le 24 juin 2024 de nombreuses armes ainsi que des objets liés aux faits incriminés ont été découverts.

Présentés ce vendredi 28 juin au parquet,  qui leur a signifié leurs chefs d’accusation, ils sont placés en détention provisoire dans le cadre de demande de délai.

Selon le parquet, les membres de cette organisation criminelle pourraient être liés à d’autres faits de violences n’ayant pas encore été portés à la connaissance de la gendarmerie, il fait appel à témoins, ou à dépôt de plainte.