Le jury avait présélectionné deux œuvres pour la zone Océan Indien (Mayotte, La Réunion) pour la rareté de leurs qualités artistiques et le niveau d’urgence de la restauration pour leur sauvetage. Le minbar, collecté par l’équipe du musée de Mayotte en 2017, à la mosquée du vendredi de Kawéni, a remporté 3 209 suffrages des votants au terme d’un vote en ligne contre 2 936 votes pour la Fontaine de la Vierge à Saint-Paul.
L’œuvre mahoraise bénéficiera, pour sa restauration, d’un soutien de 8 000 euros.
« Nous tenons à remercier avec force celles et ceux qui ont soutenu la candidature du Minbar de Mayotte, jusqu’à permettre ce succès lors du vote en ligne » se félicite le président du Conseil départemental Ben Issa Ousseni
L’importance symbolique du minbar
Le Musée de Mayotte, porteur de cette nouvelle candidature « victorieuse » après l’inscription du mawlida shenge sur la liste du patrimoine culturel immatériel national, insistait notamment sur l’importance symbolique du minbar dans la vie quotidienne du croyant et la manière dont il est perçu spécifiquement à Mayotte en parallèle avec le rôle majeur des pratiques religieuses artistiques sur l’Ile ; sur la rareté de ce type de mobilier sa spécificité par rapport à d’autres minbar à Mayotte et dans les Comores, ou encore sur son rôle dans le sauvetage et la formation de la conscience du patrimoine à travers cette sauvegarde d’un objet phare en péril.