Le principal parti de la coalition indépendantiste FLNKS en Nouvelle-Calédonie, l'Union calédonienne (UC) a dévoilé le calendrier à dérouler vers l'indépendance, s'il obtenait une majorité dans la prochaine assemblée territoriale en mai prochain.
"En 2014, si nous avons la majorité au Congrès, nous déclenchons aussitôt la mise en place d'une assemblée constituante", a déclaré Daniel Goa, le président de l'UC dans une interview au quotidien les Nouvelles calédoniennes. Ainsi, le projet de constitution serait validé par le Congrès dès 2016 afin que "dans la foulée, des négociations s'engagent avec l'Etat français pour le transfert des compétences régaliennes", c'est-à-dire la justice, l'ordre public, la défense, la monnaie et les affaires étrangères. Ces déclarations interviennent au lendemain de l'élection de Roch Wamytan, membre dirigeant historique de l'UC et du FLNKS, et signataire de l'accord de Nouméa (1998) qui a constitutionnalisé le processus de décolonisation et imposé la tenue d'un référendum d'autodétermination entre 2014 et 2018. Sans renoncer à l'indépendance, Daniel Goa écarte toute idée de séparation brutale avec la France. "Il faut instaurer un calendrier qui peut s'étendre sur dix, quinze ou vingt ans. Un temps de relations avec la France dans un cadre précis de travail", précise-t-il.
Visite de Jean-Marc Ayrault
Lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie il y a quinze jours, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait indiqué que si les Calédoniens décidaient de ne pas aller au référendum pour se laisser plus de temps de trouver les chemins du destin commun et s'orientaient vers une "solution consensuelle", l'Etat serait prêt à réviser la Constitution pour le leur permettre. "Nous ne sommes plus dans une indépendance qui arrive par la guerre, mais dans une indépendance préparée", souligne Daniel Goa, qui affirme avoir évoqué l'idée d'une solution consensuelle avec le président du Rassemblement-UMP (RUMP), le sénateur Pierre Frogier.
En 2010, l'UC et le RUMP avaient opéré un rapprochement inédit autour de la levée, côte à côte, des deux drapeaux tricolore et indépendantiste sur les bâtiments officiels de Nouvelle-Calédonie. Cette démarche, adoubée par le gouvernement de François Fillon, avait été sanctionnée par les électeurs aux législatives de juin 2012, remportées par Philippe Gomes et Sonia Lagarde de Calédonie Ensemble (centre-droit apparenté UDI) au détriment des candidats du RUMP.
Visite de Jean-Marc Ayrault
Lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie il y a quinze jours, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait indiqué que si les Calédoniens décidaient de ne pas aller au référendum pour se laisser plus de temps de trouver les chemins du destin commun et s'orientaient vers une "solution consensuelle", l'Etat serait prêt à réviser la Constitution pour le leur permettre. "Nous ne sommes plus dans une indépendance qui arrive par la guerre, mais dans une indépendance préparée", souligne Daniel Goa, qui affirme avoir évoqué l'idée d'une solution consensuelle avec le président du Rassemblement-UMP (RUMP), le sénateur Pierre Frogier.
En 2010, l'UC et le RUMP avaient opéré un rapprochement inédit autour de la levée, côte à côte, des deux drapeaux tricolore et indépendantiste sur les bâtiments officiels de Nouvelle-Calédonie. Cette démarche, adoubée par le gouvernement de François Fillon, avait été sanctionnée par les électeurs aux législatives de juin 2012, remportées par Philippe Gomes et Sonia Lagarde de Calédonie Ensemble (centre-droit apparenté UDI) au détriment des candidats du RUMP.