Les riverains de Moorea dénoncent l'extraction de sable dans les rivières

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Plus de 1 000 mètres cubes de sable auraient été extraits des rivières de Varari et de Nuuroa par le Pays. Qui, selon les riverains, l’aurait ensuite revendu à deux entreprises locales à petit prix. Un collectif s’est constitué pour dénoncer "une exploitation camouflée".
Une catastrophe écologique pour Teruirau Cabral. Il habite Haapiti, et a refusé le curage de la rivière qui traverse sa propriété: "En fait, il y a une loi qui interdit l'extraction" avance-t-il, "et cette loi a été contournée en Conseil des Ministres par ces autorisations dans les lits de rivière. Le curage, c'est prendre le sable dans le lit et le transférer sur les berges, ce n'est pas de l'extraction !

Alors que là, c'est mis dans un camion et transporté ailleurs. Dans leur arrêté, il est revendu à un prix dérisoire à deux entreprises de Moorea. Ils achètent ça 400 FCP/le m3, on est loin du prix du marché, 9000 FCP/le m3 !"
Teruirau Cabral s'est renseigné auprès des services de l'équipement, qui lui ont répondu que "lorsqu'il y a de la houle, il y a des risques qu'elle passe au dessus du pont, c'est ce qui rend indispensable le curage". Mais selon lui, "C'est une excuse bidon ! Depuis 30 ans que j'habite ici, il n'y a jamais eu de houle sur la route de ceinture !"