Terrains militaires: les maires saisissent le Conseil d'Etat

Les maires d’Arue, de Pirae et de Mahina ont décidé de saisir le conseil d’Etat sur la question de la rétrocession des terrains militaires.
Ils ne veulent pas de la création d’un syndicat mixte, qui regrouperait les communes et le Pays.
La rencontre avec le ministre des Outre-mers Victorin Lurel le 29 novembre dernier ne les a pas convaincus sur ce point.

Les tavana s’en tiennent à la promesse qui leur a été faite en 2008 : la rétrocession des terrains aujourd’hui  non utilisés… pour un euro symbolique.
Philippe Schyle, le maire d’Arue explique que " la loi dit très clairement que les communes ont droit à bénéficier de la cession du foncier à l'euro symbolique, au titre des compensations dès lors que les forces militaires ont été réduites de manière drastiques, sur le territoire d'une collectivité. Donc nous demandons clairement à ce que la loi soit appliquée en l'état, et à bénéficier de ces terrains militaires comme nos homologues des communes de métropole et ultramarines.

Nous avons saisi notre avocat parisien sur cette procédure, celui ci nous a dit qu'elle serait lourde et longue, mais consigne lui a déjà été donnée, d'initier notre action devant le Conseil d'Etat".
 
Rappelons que ce dossier est bloqué depuis plus de deux ans maintenant. La loi votée en décembre 2008 prévoyait la cession à l’euro symbolique des terrains militaires reconnus inutiles par le Ministère de la Défense. Une loi qui a permis à des municipalités de récupérer des terrains, partout en France métropolitaine comme dans les Outre-mers. Partout, sauf en Polynésie Française, où des blocages institutionnels ont rendu la situation inextricable.