Grève des contrôleurs aériens : pas d’impact sur les longs courriers

La grève lancée par un syndicat minoritaire de contrôleurs aériens, prévue jusqu'à dimanche, devrait affecter demain un quart des vols en moyenne, notamment dans le sud de la France et sur les trajets à destination d'Europe du Sud et du Maghreb.
Le préavis déposé par l'Unsa-ICNA, troisième syndicat des aiguilleurs du ciel (22,4% des voix aux élections professionnelles), court du 24 au 29 juin.  Avec cette action, il entend protester contre les moyens trop faibles, selon lui, accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019 dans "le plan de performance" que la France doit présenter d'ici au 30 juin à Bruxelles. Cette grève, "dommageable pour le secteur du transport aérien en pleine restructuration", tombe "au plus mauvais moment de l'année", puisqu'elle couvre "le premier week-end de grands départs pour les vacances", a déploré  la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande).
Selon le secrétariat d'Etat aux Transports, environ 75% des vols devaient être assurés en moyenne pendant la semaine. Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50% du trafic. L'essentiel des perturbations devait être concentré sur les aéroports de Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux, ainsi que les vols au départ de Paris à destination du sud de la France, d'Espagne, Portugal, Maroc, Tunisie et Algérie. Dans ces aéroports et sur ces lignes, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) a invité les compagnies à supprimer 20% de leurs vols demain. Les perturbations sont plus fortes dans la portion Sud-Est du ciel aérien français car l'Unsa-ICNA est majoritaire au centre de contrôle d'Aix-en-Provence.
                 

90% des vols intérieurs Air France

             
Air France prévoit d'assurer demain la totalité de ses vols long-courriers et 90% de ses vols court et moyen-courriers (France-Europe). Le SNCTA, premier syndicat (41%) parmi les 4.000 contrôleurs aériens, avait lui levé son préavis dimanche à la suite d'ultimes négociations avec le gouvernement. Malgré les "avancées" rapportées tant par le SNCTA que par le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, l'Unsa-ICNA estime que les moyens restent insuffisants pour financer la modernisation des systèmes et réclame une augmentation de 10% de la redevance dite "route", acquittée par les compagnies.
Alors que Bruxelles et les compagnies poussent à la baisse des redevances, le gouvernement propose d'augmenter la redevance route et de baisser celle pour les services offerts à proximité des terminaux.
 
Source : AFP