Au Liberia, les personnels de santé estiment ne pas être suffisamment payés pour les risques pris face à la maladie.
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Débordés, sous-équipés, formés à la hâte, mal payés, parfois stigmatisés: en première ligne face à l’épidémie d’Ebola, les personnels de santé menacent de se désagréger sous le choc, comme le révèle le mouvement de grève au Liberia, pays le plus touché. «Nous sommes convaincus que le peuple libérien et le monde ont entendu nos cris», a affirmé mardi le secrétaire général du syndicat du secteur, George Williams, annonçant la levée du mot d’ordre de grève nationale, au second jour du mouvement. Il a dénoncé «la négligence, la tromperie et les menaces» des autorités.
Alphonso Wesseh, un représentant du personnel de la clinique Island, à Monrovia, au départ la semaine dernière du mouvement, pour des revendications salariales, a décrit des conditions de travail «pas humaines». «Un de nos collègues est mort parce qu’il a été mordu par un patient qui voulait violer une malade», a-t-il affirmé. «Nous sommes dans une situation infernale, donc nous devons être indemnisés en conséquence».
Le directeur adjoint de l’OMS Bruce Aylward a jugé mardi légitimes les revendications des personnels de santé, qui «doivent recevoir un salaire, une prime de risque, et souvent aussi une assurance», tout en reconnaissant «très difficile de mettre cela en place» pour des pays manquant déjà de tout.
Les soignants sont particulièrement vulnérables à l’épidémie, qui se transmet par les fluides corporels: au Liberia, 201 d’entre eux ont été contaminés, dont 95 sont morts, selon l’OMS. Plusieurs médecins ou soignants étrangers ont également été contaminés, avant d’être évacués vers les Etats-Unis et l’Europe, dont l’un, un employé soudanais de l’équipe médicale de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul), a succombé dans la nuit de lundi à mardi à Leipzig (Allemagne).
Selon Banbury, «cette triste perte souligne la nécessité d’une mobilisation urgente et immédiate de la communauté internationale pour soutenir les efforts des courageux personnels de santé sur la ligne de front au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée».
Source Afp
Alphonso Wesseh, un représentant du personnel de la clinique Island, à Monrovia, au départ la semaine dernière du mouvement, pour des revendications salariales, a décrit des conditions de travail «pas humaines». «Un de nos collègues est mort parce qu’il a été mordu par un patient qui voulait violer une malade», a-t-il affirmé. «Nous sommes dans une situation infernale, donc nous devons être indemnisés en conséquence».
Le directeur adjoint de l’OMS Bruce Aylward a jugé mardi légitimes les revendications des personnels de santé, qui «doivent recevoir un salaire, une prime de risque, et souvent aussi une assurance», tout en reconnaissant «très difficile de mettre cela en place» pour des pays manquant déjà de tout.
Systèmes de santé incurables
A travers le pays, des établissements de santé ont dû fermer à la suite de la mort de praticiens, emportés par la maladie. «Nous avons vu des gens et des ressources usés jusqu’à la limite, au-delà de ce qui peut être considéré comme acceptable», a témoigné vendredi le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury devant l’Assemblée générale de l’ONU, de retour des trois pays principalement touchés: Guinée, Sierra Leone et Liberia.Les soignants sont particulièrement vulnérables à l’épidémie, qui se transmet par les fluides corporels: au Liberia, 201 d’entre eux ont été contaminés, dont 95 sont morts, selon l’OMS. Plusieurs médecins ou soignants étrangers ont également été contaminés, avant d’être évacués vers les Etats-Unis et l’Europe, dont l’un, un employé soudanais de l’équipe médicale de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul), a succombé dans la nuit de lundi à mardi à Leipzig (Allemagne).
Selon Banbury, «cette triste perte souligne la nécessité d’une mobilisation urgente et immédiate de la communauté internationale pour soutenir les efforts des courageux personnels de santé sur la ligne de front au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée».
Source Afp