Des milliers de personnes ont manifesté dans l'ensemble du monde musulman après la prière du vendredi contre la publication par Charlie Hebdo d'un dessin représentant le prophète Mahomet, des rassemblements marqués par des violences au Pakistan et au Niger.
Des milliers de fidèles ont défilé dans les grandes villes du Pakistan, où le Parlement a unanimement condamné la publication de "caricatures blasphématoires".
A Karachi (sud), la manifestation a tourné à la confrontation avec la police lorsque des protestataires ont tenté de s'approcher du consulat français et un photographe pakistanais de l'Agence France-Presse (AFP) a été grièvement blessé.
Au Niger, le Centre culturel français de Zinder, la deuxième ville du pays, a été incendié et trois églises ont été saccagées par les manifestants.
En Mauritanie, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Nouakchott, brûlant un drapeau français selon des témoins. S'adressant à la foule, le chef de l'Etat Mohamed Ould Abdel Aziz a condamné à la fois le "terrorisme" et les "viles caricatures".
Un drapeau français a également été brûlé à Dakar, où un millier de personnes ont protesté.
Si nombre de gouvernements de pays musulmans avaient condamné l'attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier, des manifestants ont salué les auteurs.
A Alger, 2.000 à 3.000 manifestants se sont rassemblés, selon un journaliste de l'AFP. Détournant le slogan "je suis Charlie" utilisé par les défenseurs de la liberté d'expression, certains scandaient "Nous sommes tous des Mahomet" ou encore "Je suis Kouachi", du nom des frères Kouachi, les jihadistes ayant attaqué le journal satirique français.
Des affrontements ont éclaté quand des manifestants ont tenté de forcer un cordon de policiers armés de matraques qui protégeaient le siège de l'Assemblée nationale. Plusieurs interpellations ont eu lieu.
Les frères Kouachi, abattus par la police française deux jours après avoir tué douze personnes au siège de Charlie Hebdo, ont également été honorés à Istanbul. Une centaine de personnes se sont réunies devant la mosquée du très religieux district de Fatih, devant une banderole arborant leur portrait et celui du chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden.
A Amman, 2.500 manifestants ont défilé sous haute surveillance et dans le calme, arborant des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire "l'atteinte au grand prophète relève du terrorisme mondial".
A la "une" du numéro sorti après la tuerie qui a décimé sa rédaction, Charlie Hebdo a publié mercredi un dessin de Mahomet la larme à l'oeil et tenant une pancarte "Je suis Charlie", le slogan des millions de manifestants qui ont défilé en France et à l'étranger pour condamner les attaques jihadistes ayant fait 17 morts en trois jours à Paris.
Le roi Abdallah II de Jordanie, qui avait participé dimanche à la marche de Paris, a qualifié jeudi Charlie Hebdo d'"irresponsable et inconscient".
Le site sensible de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël, a été le lieu d'une manifestation de quelques centaines de Palestiniens.
"L'islam est une religion de paix" et "Mahomet sera toujours notre guide", pouvait-on lire sur des banderoles. "Français, bande de lâches", ont scandé des manifestants.
A Tunis, des fidèles ont quitté la mosquée el-Fath pour marquer leur désaccord avec un imam, ancien ministre des Affaires religieuses. "Nous sommes contre toute atteinte à notre prophète mais cela n'est pas une excuse pour tuer les gens," prêchait-il, à quoi ils ont rétorqué que les journalistes de Charlie Hebdo "méritaient d'être tués".
A Khartoum, quelques centaines de fidèles ont brièvement manifesté après la prière, réclamant des excuses du gouvernement français.
L'Union mondiale des oulémas, basée au Qatar et dirigée par le prédicateur Youssef al-Qaradaoui, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans, a appelé à des "manifestations pacifiques" et critiqué le "silence honteux" de la communauté internationale sur cette "insulte aux religions".
Les autorités de ce pays, qui avaient fermement dénoncé l'attentat contre Charlie Hebdo, ont "condamné la nouvelle publication de dessins offensants", soulignant que cela alimentait "la haine et la colère".
En Iran, une manifestation de protestation prévue samedi par des étudiants islamistes a été annulée sans raison officielle.
Selon l'agence de presse Fars, les organisateurs ont toutefois annoncé que le rassemblement se tiendrait lundi devant l'ambassade de France à Téhéran, sous réserve d'obtenir l'aval des autorités.
En Syrie, des milliers de personnes sont descendues dans les rues des zones contrôlées par les rebelles et les jihadistes en demandant à ce que s'arrête "l'offense au sentiment religieux", selon une ONG syrienne.
Source : AFP
A Karachi (sud), la manifestation a tourné à la confrontation avec la police lorsque des protestataires ont tenté de s'approcher du consulat français et un photographe pakistanais de l'Agence France-Presse (AFP) a été grièvement blessé.
Au Niger, le Centre culturel français de Zinder, la deuxième ville du pays, a été incendié et trois églises ont été saccagées par les manifestants.
En Mauritanie, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Nouakchott, brûlant un drapeau français selon des témoins. S'adressant à la foule, le chef de l'Etat Mohamed Ould Abdel Aziz a condamné à la fois le "terrorisme" et les "viles caricatures".
Un drapeau français a également été brûlé à Dakar, où un millier de personnes ont protesté.
Si nombre de gouvernements de pays musulmans avaient condamné l'attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier, des manifestants ont salué les auteurs.
"Je suis Kouachi"
A Alger, 2.000 à 3.000 manifestants se sont rassemblés, selon un journaliste de l'AFP. Détournant le slogan "je suis Charlie" utilisé par les défenseurs de la liberté d'expression, certains scandaient "Nous sommes tous des Mahomet" ou encore "Je suis Kouachi", du nom des frères Kouachi, les jihadistes ayant attaqué le journal satirique français.
Des affrontements ont éclaté quand des manifestants ont tenté de forcer un cordon de policiers armés de matraques qui protégeaient le siège de l'Assemblée nationale. Plusieurs interpellations ont eu lieu.
Les frères Kouachi, abattus par la police française deux jours après avoir tué douze personnes au siège de Charlie Hebdo, ont également été honorés à Istanbul. Une centaine de personnes se sont réunies devant la mosquée du très religieux district de Fatih, devant une banderole arborant leur portrait et celui du chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden.
A Amman, 2.500 manifestants ont défilé sous haute surveillance et dans le calme, arborant des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire "l'atteinte au grand prophète relève du terrorisme mondial".
A la "une" du numéro sorti après la tuerie qui a décimé sa rédaction, Charlie Hebdo a publié mercredi un dessin de Mahomet la larme à l'oeil et tenant une pancarte "Je suis Charlie", le slogan des millions de manifestants qui ont défilé en France et à l'étranger pour condamner les attaques jihadistes ayant fait 17 morts en trois jours à Paris.
Le roi Abdallah II de Jordanie, qui avait participé dimanche à la marche de Paris, a qualifié jeudi Charlie Hebdo d'"irresponsable et inconscient".
Le site sensible de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël, a été le lieu d'une manifestation de quelques centaines de Palestiniens.
"L'islam est une religion de paix" et "Mahomet sera toujours notre guide", pouvait-on lire sur des banderoles. "Français, bande de lâches", ont scandé des manifestants.
"Pas une excuse pour tuer"
A Tunis, des fidèles ont quitté la mosquée el-Fath pour marquer leur désaccord avec un imam, ancien ministre des Affaires religieuses. "Nous sommes contre toute atteinte à notre prophète mais cela n'est pas une excuse pour tuer les gens," prêchait-il, à quoi ils ont rétorqué que les journalistes de Charlie Hebdo "méritaient d'être tués".
A Khartoum, quelques centaines de fidèles ont brièvement manifesté après la prière, réclamant des excuses du gouvernement français.
L'Union mondiale des oulémas, basée au Qatar et dirigée par le prédicateur Youssef al-Qaradaoui, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans, a appelé à des "manifestations pacifiques" et critiqué le "silence honteux" de la communauté internationale sur cette "insulte aux religions".
Les autorités de ce pays, qui avaient fermement dénoncé l'attentat contre Charlie Hebdo, ont "condamné la nouvelle publication de dessins offensants", soulignant que cela alimentait "la haine et la colère".
En Iran, une manifestation de protestation prévue samedi par des étudiants islamistes a été annulée sans raison officielle.
Selon l'agence de presse Fars, les organisateurs ont toutefois annoncé que le rassemblement se tiendrait lundi devant l'ambassade de France à Téhéran, sous réserve d'obtenir l'aval des autorités.
En Syrie, des milliers de personnes sont descendues dans les rues des zones contrôlées par les rebelles et les jihadistes en demandant à ce que s'arrête "l'offense au sentiment religieux", selon une ONG syrienne.
Source : AFP