Le Parlement a adopté définitivement aujourd’hui une proposition de loi écologiste encadrant l'exposition aux ondes électromagnétiques, qui inscrit notamment le principe de "sobriété" face aux émissions des téléphones portables, boîtiers wifi et antennes relais
Voté par les socialistes, les radicaux de gauche, le Front de Gauche et soutenu par le gouvernement, ce texte de "compromis" porté par l'écologiste Laurence Abeille a suscité une longue bataille de l'UMP, contre, et l'abstention "bienveillante" d'une grande majorité de l'UDI. Pour clore deux ans d'un parcours parlementaire chaotique et permettre une application rapide, la version adoptée est celle du Sénat, même si cette dernière comporte "quelques reculs malheureux" sur lesquels il faudra peut-être revenir ultérieurement, selon plusieurs orateurs de gauche.
Avec l'objectif d'une modération de l'exposition aux ondes, via notamment le traitement de "points atypiques" où les taux sont supérieurs, ce texte prévoit entre autres une procédure d'information et de concertation à plusieurs niveaux lors de l'implantation d'antennes-relais, interdit le wifi dans les crèches, limite son usage dans les écoles aux activités pédagogiques, interdit la publicité pour les téléphones portables vendus sans oreillette, demande au gouvernement un rapport sur l'électro-hypersensibilité (intolérance aux champs électromagnétiques).
Avec cette "loi Abeille", les députés écologistes, notamment les coprésidents François de Rugy et Barbara Pompili, se sont réjouis de "la troisième loi écologiste de la législature", après celles sur le statut des lanceurs d'alertes sanitaires et environnementales et sur la limitation de l'usage de produits phytosanitaires.
En 2013, le renvoi en commission de leur texte initial à l'initiative des socialistes avait déclenché l'ire des écologistes, qui avaient reproché au gouvernement d'avoir cédé aux "lobbies".
A l'inverse, les députés UMP, notamment Lionel Tardy qui a défendu sans succès une vingtaine d'amendements pour réduire la portée de plusieurs dispositions, ont jugé le texte "excessivement anxiogène" sur des ondes à la "dangerosité pas prouvée", source de "contentieux" et contraire aux objectifs gouvernementaux de développement numérique.
Ils ont aussi jugé "la santé publique instrumentalisée à des fins partisanes" dans cette proposition de loi, née d'un "cadeau des socialistes à leurs amis écologistes d'alors juste avant les municipales".
Bernard Accoyer a aussi dénoncé "le business autour de l'hypersensibilité aux ondes", allant de "lits à baldaquins sans parler de CD ou de cactus neutralisateurs", aux dépens de "personnes fragiles".
La secrétaire d'Etat chargée du Numérique Axelle Lemaire a, elle, martelé que "ce texte n'était pas une manière pour le gouvernement de considérer les ondes électromagnétiques comme dangereuses" ni de freiner l'utilisation d'objets connectés.
C'est "un texte de méthode", qui vise à "crever l'abcès des anxiétés irrationnelles véhiculées dans le débat public à l'heure actuelle du fait d'absence de mécanisme de consultation efficace de la population au moment de l'installation d'antennes relais", a-t-elle plaidé.
Plusieurs orateurs de gauche ont affirmé que cette proposition de loi était "attendue" notamment par les élus locaux, confrontés aux demandes contradictoires des habitants entre volonté d'accès accru aux technologies et craintes sanitaires.
Source : AFP
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Avec l'objectif d'une modération de l'exposition aux ondes, via notamment le traitement de "points atypiques" où les taux sont supérieurs, ce texte prévoit entre autres une procédure d'information et de concertation à plusieurs niveaux lors de l'implantation d'antennes-relais, interdit le wifi dans les crèches, limite son usage dans les écoles aux activités pédagogiques, interdit la publicité pour les téléphones portables vendus sans oreillette, demande au gouvernement un rapport sur l'électro-hypersensibilité (intolérance aux champs électromagnétiques).
Avec cette "loi Abeille", les députés écologistes, notamment les coprésidents François de Rugy et Barbara Pompili, se sont réjouis de "la troisième loi écologiste de la législature", après celles sur le statut des lanceurs d'alertes sanitaires et environnementales et sur la limitation de l'usage de produits phytosanitaires.
En 2013, le renvoi en commission de leur texte initial à l'initiative des socialistes avait déclenché l'ire des écologistes, qui avaient reproché au gouvernement d'avoir cédé aux "lobbies".
A l'inverse, les députés UMP, notamment Lionel Tardy qui a défendu sans succès une vingtaine d'amendements pour réduire la portée de plusieurs dispositions, ont jugé le texte "excessivement anxiogène" sur des ondes à la "dangerosité pas prouvée", source de "contentieux" et contraire aux objectifs gouvernementaux de développement numérique.
Ils ont aussi jugé "la santé publique instrumentalisée à des fins partisanes" dans cette proposition de loi, née d'un "cadeau des socialistes à leurs amis écologistes d'alors juste avant les municipales".
Crever l'abcès des anxiétés irrationnelles
Bernard Accoyer a aussi dénoncé "le business autour de l'hypersensibilité aux ondes", allant de "lits à baldaquins sans parler de CD ou de cactus neutralisateurs", aux dépens de "personnes fragiles".
La secrétaire d'Etat chargée du Numérique Axelle Lemaire a, elle, martelé que "ce texte n'était pas une manière pour le gouvernement de considérer les ondes électromagnétiques comme dangereuses" ni de freiner l'utilisation d'objets connectés.
C'est "un texte de méthode", qui vise à "crever l'abcès des anxiétés irrationnelles véhiculées dans le débat public à l'heure actuelle du fait d'absence de mécanisme de consultation efficace de la population au moment de l'installation d'antennes relais", a-t-elle plaidé.
Plusieurs orateurs de gauche ont affirmé que cette proposition de loi était "attendue" notamment par les élus locaux, confrontés aux demandes contradictoires des habitants entre volonté d'accès accru aux technologies et craintes sanitaires.
Source : AFP
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