Le verdict est tombé ce jeudi 16 avril à la cour d’assises d’Evry. Yoni Palmier écope de la plus lourde du code pénal pour ce type de faits : la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour quatre assassinats commis dans l'Essonne.
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Yoni Palmier a été condamné jeudi à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans par la cour d’assises à Évry pour quatre assassinats commis dans l’Essonne entre novembre 2011 et avril 2012.
Cette peine, la plus lourde du code pénal pour ce type de faits, est conforme aux réquisitions de l’avocate générale Béatrice Angelelli. Le placement en rétention de sûreté à l’issue de cette peine, également requis par le ministère public et très rarement appliqué depuis son entrée en vigueur en 2008, a été prononcé par la cour.
L’avocat général avait requis jeudi la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans à l’encontre de Yoni Palmier, un accusé insaisissable, jugé aux assises à Evry pour quatre assassinats commis dans l’Essonne entre novembre 2011 et avril 2012.
Tout au long des trois semaines de débats, Palmier, 36 ans, le plus souvent avachi dans son box sinon somnolent, a refusé d’endosser le rôle du tireur. Il n’a reconnu qu’une «responsabilité» dans le premier assassinat, celui de Nathalie Davids, et a affirmé n’avoir «rien à dire» pour les trois autres, ceux de Jean-Yves Bonnerue, Marcel Brunetto et Nadjia Boudjemia.
Une absence d’aveu qui ne fait pas obstacle à sa culpabilité a estimé l’avocate générale, Béatrice Angelelli, au début de son réquisitoire. «Je n’ai pas besoin d’aveux, j’ai tous les éléments à charge qui mettent en exergue la signature unique du criminel» pour les quatre assassinats. Notamment, «le mode opératoire unique» des quatre crimes: «mêmes horaires, toujours l’après-midi, dans des endroits clos - parkings, halls d’immeubles - sur des personnes seules qui font toutes l’objet d’une véritable exécution: une balle dans la tête à bout portant ou à faible distance».
Et «une preuve matérielle irréfutable": son seul ADN sur l’arme qui a servi pour chaque meurtre, selon les expertises balistiques. «C’est sa signature génétique, elle est irréfutable». L’avocate générale a ainsi déroulé l’évidence contre laquelle l’accusé a lutté en adoptant une défense aussi fragile qu’invraisemblable.
Elle a raillé «sa théorie du groupement» selon laquelle «des gens» auraient tué au hasard pour le venger, lui l’éternel solitaire, d’agressions subies depuis son enfance, marquée par un père absent et une mère surprotectrice. «Quelqu’un aurait accepté de tuer des innocents sans contrepartie, simplement pour les beaux yeux de M. Palmier?», s’est-elle moquée. «Cela n’existe pas, c’est seulement dans son imaginaire».
«S’il a tué quatre personnes, c’est un tueur en série. S’il a tué une personne, c’est un tueur en série potentiel», avait affirmé de son côté le psychiatre Frantz Prosper, à qui Yoni Palmier a avoué par écrit et à l’oral le premier meurtre lors d’une ultime contre-expertise, quelques semaines avant le procès.
Cette peine, la plus lourde du code pénal pour ce type de faits, est conforme aux réquisitions de l’avocate générale Béatrice Angelelli. Le placement en rétention de sûreté à l’issue de cette peine, également requis par le ministère public et très rarement appliqué depuis son entrée en vigueur en 2008, a été prononcé par la cour.
L’avocat général avait requis jeudi la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans à l’encontre de Yoni Palmier, un accusé insaisissable, jugé aux assises à Evry pour quatre assassinats commis dans l’Essonne entre novembre 2011 et avril 2012.
Tout au long des trois semaines de débats, Palmier, 36 ans, le plus souvent avachi dans son box sinon somnolent, a refusé d’endosser le rôle du tireur. Il n’a reconnu qu’une «responsabilité» dans le premier assassinat, celui de Nathalie Davids, et a affirmé n’avoir «rien à dire» pour les trois autres, ceux de Jean-Yves Bonnerue, Marcel Brunetto et Nadjia Boudjemia.
Une absence d’aveu qui ne fait pas obstacle à sa culpabilité a estimé l’avocate générale, Béatrice Angelelli, au début de son réquisitoire. «Je n’ai pas besoin d’aveux, j’ai tous les éléments à charge qui mettent en exergue la signature unique du criminel» pour les quatre assassinats. Notamment, «le mode opératoire unique» des quatre crimes: «mêmes horaires, toujours l’après-midi, dans des endroits clos - parkings, halls d’immeubles - sur des personnes seules qui font toutes l’objet d’une véritable exécution: une balle dans la tête à bout portant ou à faible distance».
Et «une preuve matérielle irréfutable": son seul ADN sur l’arme qui a servi pour chaque meurtre, selon les expertises balistiques. «C’est sa signature génétique, elle est irréfutable». L’avocate générale a ainsi déroulé l’évidence contre laquelle l’accusé a lutté en adoptant une défense aussi fragile qu’invraisemblable.
Elle a raillé «sa théorie du groupement» selon laquelle «des gens» auraient tué au hasard pour le venger, lui l’éternel solitaire, d’agressions subies depuis son enfance, marquée par un père absent et une mère surprotectrice. «Quelqu’un aurait accepté de tuer des innocents sans contrepartie, simplement pour les beaux yeux de M. Palmier?», s’est-elle moquée. «Cela n’existe pas, c’est seulement dans son imaginaire».
«S’il a tué quatre personnes, c’est un tueur en série. S’il a tué une personne, c’est un tueur en série potentiel», avait affirmé de son côté le psychiatre Frantz Prosper, à qui Yoni Palmier a avoué par écrit et à l’oral le premier meurtre lors d’une ultime contre-expertise, quelques semaines avant le procès.