Une marche blanche a rassemblé jeudi soir à Calais environ 5.000 personnes venues dans le recueillement rendre hommage à la petite Chloé, 9 ans, enlevée dans la rue, puis violée et tuée la veille, témoignant de la vive émotion qu'a causée ce crime dont un homme a avoué être l'auteur.
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Natacha Bouchart, la maire de Calais, s'est adressée au micro à la foule, avant le départ de la marche devant l'hôtel de ville, drapeaux en berne: "Chloé n'était qu'une enfant, Chloé n'était que joie. Aujourd'hui, nous pleurons tous une enfant qui ne voulait que vivre".
"Nous exprimons ensemble la douleur qui nous accable. Un destin terrible et injuste a fauché cette enfant qui ne nous sera jamais rendue", a-t-elle encore déclaré devant les participants, dont le nombre n'a cessé de gonfler. Au point que l'itinéraire de la marche, qui a duré une heure, a dû être modifié, selon la préfecture, évaluant à environ 5.000 le nombre des marcheurs.
A la fin du defilé, de retour devant l'Hôtel de Ville, la maire de Calais, aux cheveux châtains teintés de mèches blondes, a de nouveau pris la parole pour "remercier du fond du coeur" l'assistance.
"Ma vie ne pouvait pas continuer mais je le fais pour elle (Chloé)", a déclaré Isabelle, la mère de la fillette, la voix troublée par les sanglots, avant d'entrer avec sa famille dans l'hôtel de ville en compagnie de la maire, Natacha Bouchart.
Ainsi se terminait journée douloureuse, qui avait commencé avec l'annonce par le procureur à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Valensi, des aveux du suspect.
Ce dernier, un Polonais de 38 ans, interpellé quelques minutes après la découverte du corps dénudé dans un bois, mercredi à 18H00, a reconnu "immédiatement" en garde à vue "son implication dans le décès de l'enfant", a déclaré le magistrat
Il a raconté aux enquêteurs être arrivé le matin même à Calais pour aller voir sa sœur à Southampton en Angleterre, sans titre de transport.
Selon la justice polonaise interrogée par l'AFP, il venait d'être condamné fin mars à un an de prison ferme pour cambriolage, à Varsovie. Il n'était pas en détention préventive et avait encore quelques jours pour se présenter avant d'être considéré comme fugitif.
L'après-midi, poursuit le procureur, il décide de garer son véhicule, pour boire une bière. Chloé s'approche alors de lui et "l'arrose à l'aide d'un pistolet à eau".
Tout se passe alors très vite: il empoigne la fillette et la fait monter de force à l'arrière de sa voiture avant de gagner le bois Dubrulle, où l'agression sexuelle et la mort de la fillette auraient eu lieu.
Il présentait lors de son interpellation un taux d'alcoolémie de 0,57 mg par litre d'air expiré, a indiqué M. Valensi.
Le procureur a par ailleurs fait une mise au point au sujet de l'interdiction de territoire définitive signifiée en 2014 au suspect. La mesure est à l'origine d'un début de polémique à propos de sa présence à Calais.
Interdiction "pas applicable"
Le suspect a été condamné deux fois -en 2004 à quatre ans de prison et en 2010 à six ans- par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour, dans les deux cas, des extorsions avec violence, des vols aggravés et une séquestration ou tentative de séquestration.
Toutefois, a précisé le magistrat, l'interdiction du territoire français prononcée en 2014 par le même tribunal, n'était "pas applicable" au regard des infractions reprochées au délinquant polonais.
Seule l'extorsion aggravée et non l'extorsion simple reprochée au suspect était passible d'interdiction, selon un expert.
Le suspect avait été remis le 27 mars 2014 aux autorités polonaises, en vertu d'un mandat d'arrêt européen "délivré par un juge d'instruction polonais pour des faits de vol et d'extorsion", a rapporté le procureur.
Auparavant, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait rappelé ces éléments, en prenant visiblement pour acquis la validité de l'interdiction de territoire.
Le ministre avait ajouté qu'une "discussion (était) en cours avec les autorités polonaises de manière à établir les conditions dans lesquelles cette interdiction du territoire a été enfreinte par le criminel en question", a-t-il ajouté.
La sénatrice-maire de Calais, Natacha Bouchart, a confirmé que M. Cazeneuve lui avait assuré que Paris allait demander à la Pologne des informations sur le parcours du meurtrier présumé depuis son expulsion vers Varsovie en 2014.
"Je veux la vérité pour Chloé", a lancé l'élue UMP devant la presse.
Le Premier ministre Manuel Valls avait déjà promis un peu plus tôt que "toute la vérité sera(it) faite pour comprendre l'itinéraire" du suspect polonais. Sa garde à vue a été prolongée jeudi soir de 24 heures. Les interrogatoires vont se poursuivre jusqu'à vendredi, a indiqué le parquet, soulignant sa volonté de "prendre le temps de boucler au mieux" l'enquête. Une information judiciaire devait être ouverte pour enlèvement suivi de mort, et viol sur mineur de 15 ans.
"Nous exprimons ensemble la douleur qui nous accable. Un destin terrible et injuste a fauché cette enfant qui ne nous sera jamais rendue", a-t-elle encore déclaré devant les participants, dont le nombre n'a cessé de gonfler. Au point que l'itinéraire de la marche, qui a duré une heure, a dû être modifié, selon la préfecture, évaluant à environ 5.000 le nombre des marcheurs.
A la fin du defilé, de retour devant l'Hôtel de Ville, la maire de Calais, aux cheveux châtains teintés de mèches blondes, a de nouveau pris la parole pour "remercier du fond du coeur" l'assistance.
"Ma vie ne pouvait pas continuer mais je le fais pour elle (Chloé)", a déclaré Isabelle, la mère de la fillette, la voix troublée par les sanglots, avant d'entrer avec sa famille dans l'hôtel de ville en compagnie de la maire, Natacha Bouchart.
Ainsi se terminait journée douloureuse, qui avait commencé avec l'annonce par le procureur à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Valensi, des aveux du suspect.
Ce dernier, un Polonais de 38 ans, interpellé quelques minutes après la découverte du corps dénudé dans un bois, mercredi à 18H00, a reconnu "immédiatement" en garde à vue "son implication dans le décès de l'enfant", a déclaré le magistrat
Il a raconté aux enquêteurs être arrivé le matin même à Calais pour aller voir sa sœur à Southampton en Angleterre, sans titre de transport.
Selon la justice polonaise interrogée par l'AFP, il venait d'être condamné fin mars à un an de prison ferme pour cambriolage, à Varsovie. Il n'était pas en détention préventive et avait encore quelques jours pour se présenter avant d'être considéré comme fugitif.
L'après-midi, poursuit le procureur, il décide de garer son véhicule, pour boire une bière. Chloé s'approche alors de lui et "l'arrose à l'aide d'un pistolet à eau".
Tout se passe alors très vite: il empoigne la fillette et la fait monter de force à l'arrière de sa voiture avant de gagner le bois Dubrulle, où l'agression sexuelle et la mort de la fillette auraient eu lieu.
Il présentait lors de son interpellation un taux d'alcoolémie de 0,57 mg par litre d'air expiré, a indiqué M. Valensi.
Le procureur a par ailleurs fait une mise au point au sujet de l'interdiction de territoire définitive signifiée en 2014 au suspect. La mesure est à l'origine d'un début de polémique à propos de sa présence à Calais.
Interdiction "pas applicable"
Le suspect a été condamné deux fois -en 2004 à quatre ans de prison et en 2010 à six ans- par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour, dans les deux cas, des extorsions avec violence, des vols aggravés et une séquestration ou tentative de séquestration.
Toutefois, a précisé le magistrat, l'interdiction du territoire français prononcée en 2014 par le même tribunal, n'était "pas applicable" au regard des infractions reprochées au délinquant polonais.
Seule l'extorsion aggravée et non l'extorsion simple reprochée au suspect était passible d'interdiction, selon un expert.
Le suspect avait été remis le 27 mars 2014 aux autorités polonaises, en vertu d'un mandat d'arrêt européen "délivré par un juge d'instruction polonais pour des faits de vol et d'extorsion", a rapporté le procureur.
Auparavant, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait rappelé ces éléments, en prenant visiblement pour acquis la validité de l'interdiction de territoire.
Le ministre avait ajouté qu'une "discussion (était) en cours avec les autorités polonaises de manière à établir les conditions dans lesquelles cette interdiction du territoire a été enfreinte par le criminel en question", a-t-il ajouté.
La sénatrice-maire de Calais, Natacha Bouchart, a confirmé que M. Cazeneuve lui avait assuré que Paris allait demander à la Pologne des informations sur le parcours du meurtrier présumé depuis son expulsion vers Varsovie en 2014.
"Je veux la vérité pour Chloé", a lancé l'élue UMP devant la presse.
Le Premier ministre Manuel Valls avait déjà promis un peu plus tôt que "toute la vérité sera(it) faite pour comprendre l'itinéraire" du suspect polonais. Sa garde à vue a été prolongée jeudi soir de 24 heures. Les interrogatoires vont se poursuivre jusqu'à vendredi, a indiqué le parquet, soulignant sa volonté de "prendre le temps de boucler au mieux" l'enquête. Une information judiciaire devait être ouverte pour enlèvement suivi de mort, et viol sur mineur de 15 ans.