Ségolène Royal veut interdire dès le 1er janvier la vente en libre service aux particuliers des herbicides contenant du glyphosate, dont le fameux Roundup, une mesure symbolique, à la portée limitée, contre cette substance classée "cancérogène probable".
Un "amendement à la loi de transition énergétique interdira le glyphosate en vente libre au 1er janvier 2016", a indiqué la ministre de l'Ecologie aujourd’hui, à l'occasion d'un déplacement dans une jardinerie du Val-de-Marne.
Le glyphosate est le premier désherbant utilisé par les quelque 17 millions de jardiniers amateurs en France. C'est le principe actif du Roundup, un produit phare du groupe américain Monsanto.
Ce dernier s'est dit "complètement abasourdi par cette opération de communication menée par Mme Royal". La ministre "s'acharne à stigmatiser notre marque", a déclaré à l'AFP le directeur des affaires institutionnelles de Monsanto France, Yann Fichet.
Les particuliers pourront quand même acheter des pesticides contenant du glyphosate, mais "ce sera une vente assistée, au comptoir comme dans une pharmacie", a expliqué le président du groupe Jardiland, Thierry Sonalier, qui accueillait la ministre.
Un amendement en ce sens sera déposé lors de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique en juillet au Sénat.
Les magasins "qui se mettront en adaptation à la loi" avant son entrée en vigueur "obtiendront des aides financières dans le cadre du plan Ecophyto", a précisé Ségolène Royal. Cette aide "servira à aider à former les salariés pour le conseil" et à "débarrasser les rayons de ces produits", a-t-elle expliqué.
Les jardineries et détaillants devront proposer des produits et méthodes de jardinage plus écologiques.
"Dès lors que les particuliers seront informés, ils vont vouloir protéger leur santé" et donc renoncer à acheter ce genre de produits, veut croire la ministre.
Le plan Ecophyto 2, qui vise à réduire de 50% l'utilisation des pesticides en France d'ici 2025, prévoit de toute façon la fin en 2018 de la vente en libre service aux particuliers de tous les produits phytosanitaires (produits chimiques pour les plantes).
Reste que le glyphosate est surtout massivement utilisé par les agriculteurs : si les particuliers en répandent tous les ans 2.000 tonnes dans leur jardin, les agriculteurs et autres professionnels en utilisent, eux, 8.500 tonnes.
"Pour le glyphosate, on ne touche pas à l'agriculture alors que c'est quand même de très loin le plus gros utilisateur", regrette François Veillerette, porte-parole de l'ONG Générations futures. "Si on est cohérent, le glyphosate, c'est dangereux partout, pas seulement pour les amateurs."
De surcroît, "le glyphosate est en cours de ré-homologation pour 10 ans au niveau européen", a-t-il noté.
L'ONG aimerait "voir le ministre de l'Agriculture et la ministre de l'Ecologie dire qu'il faut absolument intervenir au niveau européen pour que le glyphosate n'ait pas un renouvellement d'autorisation", mais"ça demanderait un gros courage politique".
Pour Anaïs Fourest, de Greenpeace, "une utilisation conseillée, c'est toujours une utilisation", et le problème est "celui des pesticides dans leur ensemble". L'ONG réclame des "mesures fortes de réduction" de leur usage dans l'agriculture.
L'agriculture française est très gourmande en pesticides. L'utilisation de produits chimiques en agriculture a progressé de 5% par an en moyenne entre 2009 et 2013.
Pour l'Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics (UPJ, fabricants de phytosanitaires), Mme Royal s'est contentée d'un "effet d'annonce". "Le plan Ecophyto prévoit la vente assistée de ces produits à partir de 2018 puis leur interdiction à la vente en 2022", rappelle son directeur Jacques My.
Source : AFP
Le glyphosate est le premier désherbant utilisé par les quelque 17 millions de jardiniers amateurs en France. C'est le principe actif du Roundup, un produit phare du groupe américain Monsanto.
Ce dernier s'est dit "complètement abasourdi par cette opération de communication menée par Mme Royal". La ministre "s'acharne à stigmatiser notre marque", a déclaré à l'AFP le directeur des affaires institutionnelles de Monsanto France, Yann Fichet.
Les particuliers pourront quand même acheter des pesticides contenant du glyphosate, mais "ce sera une vente assistée, au comptoir comme dans une pharmacie", a expliqué le président du groupe Jardiland, Thierry Sonalier, qui accueillait la ministre.
Un amendement en ce sens sera déposé lors de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique en juillet au Sénat.
Les magasins "qui se mettront en adaptation à la loi" avant son entrée en vigueur "obtiendront des aides financières dans le cadre du plan Ecophyto", a précisé Ségolène Royal. Cette aide "servira à aider à former les salariés pour le conseil" et à "débarrasser les rayons de ces produits", a-t-elle expliqué.
Les jardineries et détaillants devront proposer des produits et méthodes de jardinage plus écologiques.
"Dès lors que les particuliers seront informés, ils vont vouloir protéger leur santé" et donc renoncer à acheter ce genre de produits, veut croire la ministre.
Le plan Ecophyto 2, qui vise à réduire de 50% l'utilisation des pesticides en France d'ici 2025, prévoit de toute façon la fin en 2018 de la vente en libre service aux particuliers de tous les produits phytosanitaires (produits chimiques pour les plantes).
Effet d'annonce
Reste que le glyphosate est surtout massivement utilisé par les agriculteurs : si les particuliers en répandent tous les ans 2.000 tonnes dans leur jardin, les agriculteurs et autres professionnels en utilisent, eux, 8.500 tonnes.
"Pour le glyphosate, on ne touche pas à l'agriculture alors que c'est quand même de très loin le plus gros utilisateur", regrette François Veillerette, porte-parole de l'ONG Générations futures. "Si on est cohérent, le glyphosate, c'est dangereux partout, pas seulement pour les amateurs."
De surcroît, "le glyphosate est en cours de ré-homologation pour 10 ans au niveau européen", a-t-il noté.
L'ONG aimerait "voir le ministre de l'Agriculture et la ministre de l'Ecologie dire qu'il faut absolument intervenir au niveau européen pour que le glyphosate n'ait pas un renouvellement d'autorisation", mais"ça demanderait un gros courage politique".
Pour Anaïs Fourest, de Greenpeace, "une utilisation conseillée, c'est toujours une utilisation", et le problème est "celui des pesticides dans leur ensemble". L'ONG réclame des "mesures fortes de réduction" de leur usage dans l'agriculture.
L'agriculture française est très gourmande en pesticides. L'utilisation de produits chimiques en agriculture a progressé de 5% par an en moyenne entre 2009 et 2013.
Pour l'Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics (UPJ, fabricants de phytosanitaires), Mme Royal s'est contentée d'un "effet d'annonce". "Le plan Ecophyto prévoit la vente assistée de ces produits à partir de 2018 puis leur interdiction à la vente en 2022", rappelle son directeur Jacques My.
Source : AFP