En Nouvelle-Calédonie, une infirmière, originaire de Polynésie française, a prodigué des soins durant des années avec des faux diplômes. Elle a été condamnée à trois ans de prison.
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Trois ans d’emprisonnement pour celle qu’on surnomme la fausse infirmière. Originaire de Polynésie française, Isabelle Tahiata avait exercé pendant des années avec un faux diplôme dans plusieurs communes de Nouvelle-Calédonie. Une escroquerie qui s’est avéré fructueuse avant que la justice ne la rattrape.
Plus de 56 millions de fcp, c'est la somme perçue par cette infirmière libérale entre 2010 et 2013 lorsqu'elle exerçait à Pouébo, situé nord-est de la Grande Terre en Province Nord. La quinquagénaire a gonflé ses frais kilométriques et surfacturé les soins de 22 patients dont la plupart souffrait de diabète. Le motif invoqué : elle se rendait plusieurs fois par jour à leur domicile pour leur injecter leur dose d'insuline. Interpellée par ces sommes astronomiques, la cafat, la Caisse de protection sociale de lde l'île, a ouvert une enquête qui révélera que tout n'était que mensonge : les patients s'injectaient eux même l'insuline, vivaient au village et non à la tribu.
Après des années d'escroquerie, le voile est enfin levé. Titulaire uniquement d’un BEP, la prévenue n'a ni formation ni diplôme pour exercer. Lors de procès, l'accusé a reconnu les faits et a affirmé avoir honte de ses gestes. Des aveux qui n'ont pas ému le parquet. Pour le préjudice subi par la collectivité et la mise en danger d'autrui, le parquet a en effet demandé la plus grande fermeté du tribunal. Quant à l'avocat de la défense, le conseil a demandé de laisser un peu temps à la prévenue, qui est également mère de famille, afin de s'organiser. La cafat, constituée partie civile dans ce dossier, réclame de son côté le remboursement total des sommes versées.
Le tribunal a finalement écouté les réquisitions du parquet, et a condamné la fausse infirmière à trois ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt et le remboursement des sommes perçues par la cafat ainsi que 500.000 fcp pour les frais de justice. A la suite de l'audience, Isabelle Tahiata est allée directement purger sa peine au Camp Est, le centre pénitentiaire de la Nouvelle-Calédonie.
Plus de 56 millions de fcp, c'est la somme perçue par cette infirmière libérale entre 2010 et 2013 lorsqu'elle exerçait à Pouébo, situé nord-est de la Grande Terre en Province Nord. La quinquagénaire a gonflé ses frais kilométriques et surfacturé les soins de 22 patients dont la plupart souffrait de diabète. Le motif invoqué : elle se rendait plusieurs fois par jour à leur domicile pour leur injecter leur dose d'insuline. Interpellée par ces sommes astronomiques, la cafat, la Caisse de protection sociale de lde l'île, a ouvert une enquête qui révélera que tout n'était que mensonge : les patients s'injectaient eux même l'insuline, vivaient au village et non à la tribu.
Une condamnation exemplaire
Après des années d'escroquerie, le voile est enfin levé. Titulaire uniquement d’un BEP, la prévenue n'a ni formation ni diplôme pour exercer. Lors de procès, l'accusé a reconnu les faits et a affirmé avoir honte de ses gestes. Des aveux qui n'ont pas ému le parquet. Pour le préjudice subi par la collectivité et la mise en danger d'autrui, le parquet a en effet demandé la plus grande fermeté du tribunal. Quant à l'avocat de la défense, le conseil a demandé de laisser un peu temps à la prévenue, qui est également mère de famille, afin de s'organiser. La cafat, constituée partie civile dans ce dossier, réclame de son côté le remboursement total des sommes versées.
Le tribunal a finalement écouté les réquisitions du parquet, et a condamné la fausse infirmière à trois ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt et le remboursement des sommes perçues par la cafat ainsi que 500.000 fcp pour les frais de justice. A la suite de l'audience, Isabelle Tahiata est allée directement purger sa peine au Camp Est, le centre pénitentiaire de la Nouvelle-Calédonie.