Le très attendu congrès du Tahoeraa Huiraatira

C'est l'évènement de la semaine. Plusieurs fois repoussé suite aux dissensions entre les pro-Flosse et les pro-Fritch, le congrès du Tahoeraa Huiraatira, 19ème du nom, s’ouvre finalement samedi 28 novembre sur le site de Vaitupa à Faa’a.
Ce congrès marque à la fois une page qui se tourne et une autre qui s’ouvre pour le Tahoeraa. Il va entériner ce que Gaston Flosse a appelé "le travail de clarification" engagé depuis le mois de janvier. A savoir l’exclusion de l’ancien président délégué, Edouad Fritch, l'actuel Président du pays, des ministres de son gouvernement, de deux des trois députés, des sénateurs, de leurs suppléants, et des élus Tapura.

Ce congrès est aussi une page qui s’ouvre avec le renouvellement de la base militante du parti orange, de ses sections et fédérations géographiques. Le renouvellement de ses instances dirigeantes : Marcel Tuihani junior devient le nouveau président délégué, Manolita Ly, la nouvelle secrétaire, et, sans surprise, Gaston Flosse devrait être réélu à la tête du mouvement.

Une démonstration de force populaire


Cette nouvelle page s’ouvre avec une double feuille de route :  la révision du programme économique, social et culturel, qui doit être boostée pour les prochaines territoriales, et une nouvelle revendication : le statut de pays associé. Gaston Flosse l’a dit sur Polynésie 1ère « l’autonomie a fait son temps ». Il ouvre un nouveau front et brouille les pistes. La bipolarisation ne retrouve plus ses petits. Gaston Flosse ne s’en cache pas. Il met en ordre de marche un parti rénové pour reconquérir. 

Des questions cependant se posent : Gaston Flosse a-t-il réussi à reconstituer son staff de jeunes cadres, son réseau de socio-professionnels ? Et, surtout, combien peut peser demain son capital électoral sans le puissant levier des maires ? Toujours est-il que le vieux lion veut faire de ce congrès une démonstration de force populaire. Il attend 6.000 à 7.000 personnes. Si c’est le cas, comment Edouard Fritch va-t-il organiser sa réplique sur le terrain ? Affaire à suivre.