Le deuxième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie aura lieu le 30 août ou le 6 septembre 2020, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe à l'issue de 15 heures de discussions avec les leaders indépendantistes et loyalistes calédoniens, à Matignon.
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La date exacte sera décidée dans les 15 prochains jours, "afin que nous soyons en mesures de garantir la mobilisation des moyens équivalents" à ceux engagés lors du premier scrutin et "afin que les conditions matérielles du scrutin soient aussi irréprochables", a-t-il précisé.
"Ca n'est pas une simple date, et ça n'est pas une date simple à fixer", a-t-il dit.
Convaincus que le temps leur permettra de gagner des voix, les indépendantistes dont le score l'an dernier (43,3%) a largement dépassé les prévisions des sondages, défendaient un référendum "le plus tard possible", au mois de novembre, alors qu'à l'inverse dans le camp non indépendantiste, l'Avenir en confiance réclamait un 2e référendum dès juillet prochain, arguant notamment d'une économie locale "dans l'incertitude" en raison de ces échéances électorales.
Concernant la question du corps électoral, sujet sensible qui crispait les deux parties, il a été acté que les électeurs de statut de droit commun (non kanak, ndlr) nés en Nouvelle-Calédonie et qui y résident depuis plus de trois ans, ne seront pas, comme lors du précédent scrutin, inscrits automatiquement sur la liste électorale spéciale pour le réferendum.
En effet, il aurait alors fallu une révision de la liste électorale par loi organique, ce que refusaient les indépendantistes. Mais ils "seront identifiés et contactés personnellement" afin qu'ils fassent la démarche de s'inscrire sur cette liste.
Après le premier référendum d'autodétermination, qui s'est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du "non" (56,7%), le Premier ministre voulait "trouver un consensus" au sein du Comité des signataires de l'accord de Nouméa, signé en 1998, qui a mis en place un processus de décolonisation par étapes, aboutissement du travail de réconciliation entre les Kanak et les Caldoches, entamé en 1988 avec les accords de Matignon, après les violences des années 1980, qui avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts).
"Ca n'est pas une simple date, et ça n'est pas une date simple à fixer", a-t-il dit.
Convaincus que le temps leur permettra de gagner des voix, les indépendantistes dont le score l'an dernier (43,3%) a largement dépassé les prévisions des sondages, défendaient un référendum "le plus tard possible", au mois de novembre, alors qu'à l'inverse dans le camp non indépendantiste, l'Avenir en confiance réclamait un 2e référendum dès juillet prochain, arguant notamment d'une économie locale "dans l'incertitude" en raison de ces échéances électorales.
Concernant la question du corps électoral, sujet sensible qui crispait les deux parties, il a été acté que les électeurs de statut de droit commun (non kanak, ndlr) nés en Nouvelle-Calédonie et qui y résident depuis plus de trois ans, ne seront pas, comme lors du précédent scrutin, inscrits automatiquement sur la liste électorale spéciale pour le réferendum.
En effet, il aurait alors fallu une révision de la liste électorale par loi organique, ce que refusaient les indépendantistes. Mais ils "seront identifiés et contactés personnellement" afin qu'ils fassent la démarche de s'inscrire sur cette liste.
Après le premier référendum d'autodétermination, qui s'est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du "non" (56,7%), le Premier ministre voulait "trouver un consensus" au sein du Comité des signataires de l'accord de Nouméa, signé en 1998, qui a mis en place un processus de décolonisation par étapes, aboutissement du travail de réconciliation entre les Kanak et les Caldoches, entamé en 1988 avec les accords de Matignon, après les violences des années 1980, qui avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts).