3 ans de prison ferme pour un jeune homme qui a causé un accident mortel

Trois ans de prison, c’est la peine prononcée, mardi 30 janvier par le tribunal correctionnel à l’encontre d’un conducteur poursuivit pour homicide involontaire. Le 7 juin 2015, ivre et sans permis il avait causé cet accident. Son passager est mort sur le coup.
« C’est le procès de l’inconscience », ce n’est pas le procureur qui le dit mais l’avocat du prévenu lui-même. Maître Gérald Tulasne dira également dans sa plaidoirie qu’il n’a jamais vu ça tant son client a cumulé de nombreuses infractions.

Il conduit ivre, sans permis, sans assurance et à vive allure


Le 7 juin 2015, quand le prévenu percute de plein fouet une voiture qui vient en face de lui, à Afaahiti, il n’a ni permis de conduire, ni assurance, les pneus de sa voiture sont lisses, il roule à plus 100 km/h et il a 1,70 g d’alcool par litre de sang.

Il faisait la fête et décide avec un ami d’aller chercher du komo. Pourtant, il en avait déjà consommé 1,5 litre ainsi que quatre grandes bouteilles de bière.

Le véhicule a un problème mécanique, les rotules de direction sont défaillantes. Sa vitesse élevée lui fait perdre le contrôle de la voiture et le jeune homme percute la voiture qui arrive en sens inverse. A son bord, un couple dont la femme est enceinte de 21 semaines. Un 3e véhicule qui suit celui du couple ne peut éviter le choc. Le couple sera également blessé dans cet accident.

Son passager meurt sur le coup


Le passager du prévenu, âgé de 29 ans, est mort sur le coup. Il souffrait d’un traumatisme crânien, d’un enfoncement thoracique et d’une disjonction du bassin.

Le mis en cause n’a jamais passé son permis de conduire invoquant un coût trop élevé pour lui, pourtant, il a eu les moyens de s’acheter une voiture. Quand le président du tribunal correctionnel lui demande, pourquoi il continuait à prendre le volant malgré quatre précédentes condamnations pour défaut de permis et d’assurance, il répond : « Je n’avais pas pensé au danger ».

La cour l’a condamné à 5 ans de prison dont 2 ans avec sursis, il devra également verser 5 millions de francs de dommages et intérêts à la famille de la victime.

A la barre du tribunal correctionnel, il a exprimé ses regrets envers la famille de la victime. Ce qui a satisfait la mère du défunt, a expliqué son avocate. Maître Annick Allain-Sacault considère que c’était « la chronique d’une mort annoncée ».

Réaction de maître Annick Allain Sacault

Maître Annick Allain-Sacault, avocate de la partie civile