Observer des anguilles et des chevrettes depuis son lit, dans sa chambre, chez William Teharuru c’est possible durant les grandes intempéries. Avec sa maman il vivent dans cette maison sur pilotis pas comme les autres depuis 2005. Lorsque qu’il pleut, le terrain est inondé, la maison prend l’humidité et se désintègre peu à peu.
"Tatate" a vu grandir sur ce terrain quatre générations. Aujourd’hui Son fils William, sans emploi, est le seul à vivre auprès d’elle. Les inondations sont leur principales préoccupation, la maison n’attend qu’à être reconstruite. Par manque de moyens financiers et après plusieurs tentatives de demandes d’aides leurs efforts restent vains. Alors lorsque le ciel pleure, "Tatate" pleure aussi.
Si la route du quartier à bien été aménagée pour faciliter la circulation des habitants, les évacuations des eaux, elles, posent encore problèmes. A Moorea, plusieurs familles sont dans cette situation.
Les élus de la commune invitent la population à venir les rencontrer. En attendant, ce sont les pieds dans l’eau que William et sa maman passeront la saison des pluies, pour une énième fois.